Rapport
Arab Al-Kaabina :
une école en fer-blanc défie l’arrogance
sioniste !
CPI
Photo:
CPI
Vendredi 18 décembre 2015
Vallée du Jourdain – CPI
Entre des dizaines de maisons, ou des
semblants de maisons, fabriquées en
fer-blanc, en bas de la route, connue
sous l’appellation « Al-Moarajat »,
reliant la ville de Ramallah, au centre
de la Cisjordanie, et la ville d’Ariha
(Jéricho), à l’est, un semblant d’école
relève la tête contre les menaces
sionistes.
Plusieurs constructions en fer-blanc
constituent une école, abritant
soixante-cinq élèves, filles et garçons.
Les habitants de la zone l’appellent
l’école d’Arab Al-Kaabina. C’est la
seule école de la zone. Les élèves font
leurs études élémentaires jusqu’à la
neuvième année.
Menace de destruction
Ces élèves pourraient bientôt perdre
leur école. En fait, les autorités de
l’occupation sioniste ont délivré à
l’école une notification la menaçant de
destruction, ainsi que plusieurs
maternelles, sous prétexte de
« construction sans autorisation ».
Mahmoud Al-Ajrami est le directeur de
l’école Arab Al-Kaabina. Il confirme à
l’agence de presse turque Anadolu que
les autorités de l’occupation sioniste
avaient ordonné de démolir l’école, sous
prétexte du manque d’autorisation, dans
cette zone classée C selon l’accord
d’Oslo, signé entre l’OLP et "Israël" en
1993.
A plusieurs reprises, les autorités
de l’occupation sioniste ont ordonné la
destruction de l’école. En fait, ces
autorités veulent chasser les
Palestiniens de ces zones, au profit de
la construction coloniale et des fermes
israéliennes.
Les bédouins arabes
Arab Al-Kaabina est le nom des
bédouins qui vivent dans cette région de
la Vallée du Jourdain, avant son
occupation par les Israéliens en 1967.
Ils habitaient des tentes en laine,
avant de les changer en maisons en
fer-blanc.
Les Palestiniens avaient monté
l’école, en 1968, en tente. En 1987, une
première classe en fer-blanc a été
construite. Aujourd’hui, l’école est
constituée de plusieurs caravanes.
Non loin de l’école, de grandes
réserves d’eau narguent les
Palestiniens. Les occupants sionistes
interdisent aux Palestiniens d’en
profiter.
Même si les occupants sionistes
détruisent l’école, la population et les
maîtres ne partent pas ; ils y restent
pour aider les élèves.
Le directeur de l’école pointe un
arbre, au milieu de l’école. Il dit que
les occupants sionistes leur ont
ordonnés de déraciner même cet arbre.
« Ils ne veulent aucun aspect de vie
ici », dit-il, le mal au cœur.
Des routes cassées
Pour atteindre l’école Arab Al-Kaabina,
les élèves devront passer par des routes
en terre très cahoteuses, des routes
entre maisons de bédouins élévateurs de
chèvres.
Quelque dix mille Palestiniens
survivent dans des maisons en fer-blanc
et des tentes ; les occupants sionistes
leur interdisent de construire en dur,
en pierre et en ciment.
Un jour meilleur
Pendant leur récréation, les élèves
jouent avec les moyens du bord, tout en
rêvant d’un jour meilleur.
L’élève Hocham Solayman rêve d’être
ingénieur pour pouvoir construire des
maisons sur les flans des montagnes de
la région, pour rendre son village des
plus beaux.
Nous y restons
La fillette Assia, élève en huitième
année, ne partira pas. « Cette école est
tout ce que nous possédons. S’ils la
détruisent, nous la reconstruirons »,
dit-elle.
L’école Arab Al-Kaabina profite du
soleil pour avoir un peu d’électricité.
Mais ce n’est pas suffisant. On ne peut
même pas allumer un ordinateur avec ce
peu d’énergie.
Le directeur Dragma utilise
finalement son ordinateur portable pour
répondre aux besoins des élèves, très
partiellement.
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