Rapport
L’absence
du captif Ayman Hamida épuise sa mère
âgée
CPI
Photo: CPI
Vendredi 18 octobre 2013
Al-Quds occupée – CPI
Toutes les maisons
palestiniennes sont dans la ligne de
mire des occupants sionistes. Pas une
maison n’est épargnée. Chaque maison a
ses souffrances. Chaque famille
palestinienne a un ou plusieurs de ses
membres enfermés dans les prisons
sionistes. Personne n’y échappe. Les
occupants n’ont aucun respect pour un
âge avancé, ni pour une santé fragile,
encore moins pour un état social
particulier.
Al-Ayzariya fait
partie de la ville occupée d’Al-Quds
(Jérusalem). Une partie de ses habitants
porte la carte d’identité bleue. Une
autre porte la carte verte, carte donnée
aux habitants de la Cisjordanie. Dans ce
village survit Om Mohammed Hamida, une
mère septuagénaire. Elle est toute seule
depuis que les occupants sionistes ont
enfermé son fils Ayman Saïd, 39 ans. Ils
l’ont arrêté devant sa maison, il y a
quatre ans jour pour jour, le 19 octobre
2009 plus exactement.
Les deux
frères arrêtés
Ce jour-là, les
soldats de l’armée de l’occupation
sioniste sont venus sur le bout des
pieds pour encercler la maison. A
l’intérieur, personne n’a entendu leur
arrivée, dit la mère Om Mohammed. Les
soldats ont mis la main sur les deux
frères, l’aîné Mohammed, 36 ans à
l’époque, et Aymen. Cinquante jours plus
tard, ils ont relâché Mohammed et gardé
Aymen.
La famille d’Aymen
n’a pu lui rendre visite que sept mois
après son arrestation, sept mois après
sa condamnation à onze ans
d’incarcération. Une incarcération sans
accusations bien claires, confirme Fouad
Al-Khafach, directeur du centre Ahrar
pour les études des captifs et des
droits de l’homme.
Une visite
tardive
Ce garçon est tout
pour sa mère âgée. Il faisait tout pour
la rendre heureuse, pour rendre sa vie
supportable, pour l’accompagner chaque
fois qu’il pouvait. Son absence laisse
donc un grand vide dans le cœur de sa
mère et dans sa maison.
Après une longue
attente, elle a pu voir son garçon
chéri, mais de loin. Une rencontre
douloureuse, elle n’a pas même pu lui
toucher la main. Elle n’a pu que lui
passer une petite dose de patience.
Aymen Hamida, les
occupants sionistes l’ont transféré
d’une prison à une autre. Il souffre
actuellement de son enfermement dans la
prison de Bir Al-Sabaa et d’affreux maux
à l’estomac et aux pieds.
Rêve d’une
mère
« Bien que mon âge
dépasse les soixante-dix ans, je ne rate
aucune visite permise. Je ne laisse
passer aucune chance me permettant de
voir mon fils chéri, même de loin », dit
Hadja Om Mohammed.
Finalement, on
comprend bien que le rêve le plus cher
de cette mère est de revoir son cher
enfant libre, de le revoir à ses côtés,
de le revoir remplir le vaste vide qu’il
a laissé derrière lui.
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