Rapport
Pendant le mois béni de Ramadan,
sur les
frontières de Gaza, les légumes jeûnent
aussi
CPI
Photo :
CPI
Dimanche 18 juin 2017
Gaza – CPI
Les légumes de la
famille d’Abou Assad se trouvent obligés
de pratiquer le jeûne avec les fidèles
musulmans, en ce mois béni de Ramadan.
Il y a un manque vital en eau causé par
la crise de l’électricité qui frappe la
bande de Gaza. Sans électricité, l’eau
n’a pas la force d’y venir irriguer les
arbres et les légumes. En fait, les
fermiers palestiniens des zones
frontalières de la bande de Gaza ne
peuvent irriguer leurs terres, à cause
de la coupure de l’électricité une
grande partie de la journée. Cette
irrigation troublée perturbe
mortellement la production des légumes
et cause des pertes considérables.
La coupure du
courant s’aggrave de plus en plus. Elle
atteint dix-huit heures par jour. La vie
de l’homme, de l’animal, de la plante,
des légumes, de l’industrie, de toute
l’économie de Gaza est en danger.
Mauvaise production
Au fond de la
vallée surplombant la ligne de
démarcation, au nord du site Ksovim, à
l’est de Dir al-Balah, s’assoit le
fermier Salem Abou Assad, 60 ans, à côté
du générateur, en attendant l’arrivée du
courant pour commencer l’irrigation.
Si on jette un œil
sur la terre d’Abou Assad, on remarque
des plantes et des légumes séchés.
L’irrigation insuffisante en est pour
quelque chose. Et les plantes non encore
séchées n’arrivent pas à atteindre sa
hauteur naturelle.
Il dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information que la
perturbation de l’arrivée du courant a
perturbé et mis en pane sa pompe à deux
reprises, a par conséquent perturbé la
quantité et la qualité de la production.
Il est souvent obligé à rester dans sa
terre, en espérant l’arrivée de
l’électricité afin de pouvoir irriguer
ses plantes. La difficulté est double au
mois de Ramadan.
La crise de
l’irrigation a endommagé ses légumes et
ceux de ses frères, dans leurs terres
d’environ 2,5 hectares. Et même le
chou-fleur, la courgette et l’aubergine
ne se vendent pas bien pour sa forme
incomplète.
Coût multiple
La crise de
l’électricité a touché la production du
fermier Salim Abou Assad, 57 ans. Puis
il met de l’argent pour continuer ses
communications avec ses voisins et avec
l’entreprise fournissant l’électricité.
Il se plaint :
« Je ne sens pas le
mois béni de Ramadan, ni ses atmosphères
spéciales. Tout mon temps, je le perds
pour sauver mes plantes de la soif. Je
me trouve même obligé de prendre souvent
mes repas dans la ferme, à six
kilomètres de ma maison. »
Notons finalement
qu’à deux cents mètres seulement au loin
de la ferme d’Abou Assad se situe une
caserne militaire sioniste. Elle a
l’habitude d’ouvrir le feu sur la ferme
de façon inconsidérée, faisant de
l’irrigation nocturne une mission
impossible.
Les quatre frères
Abou Assad ont un puits et une pompe
dépendant de l’électricité qui est en
crise.
Cette crise de
l’électricité est de plus en plus grave,
et les légumes se font de plus en plus
rares sur les frontières de la bande de
Gaza.
Les
rapports du CPI
Les dernières mises à jour
|