Rapport
Le deuxième Ramadan en prison sioniste
pour le médecin Sabrine
CPI
Photo: CPI
Samedi 18 juin 2016
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Une cellule sombre, avec des
murs noirs et rugueux, tel est le
domicile de la captive, le jeune médecin
Sabrine Walid Abou Charar, 27 ans,
depuis deux ans. C’est la deuxième fois
qu’elle reçoit le mois béni de Ramadan,
dans les cellules sionistes, sans
qu’elle ne perde sa patience. Les
cellules sionistes n’arrivent pas à
l’empêcher de jeûner.
Ce n’était pas une surprise
pour la famille de Sabrine, du village
de Dora, dans le département
d’al-Khalil, de voir le jugement de sa
fille remis à plus tard, pour la dixième
fois, sous prétexte d’attente de la
complétion des procédures.
Le mois de Ramadan précédent,
le médecin Sabrine l’a passé dans une
cellule isolée, dans la prison d’Asqalan.
Elle n’arrivait pas à distinguer le
moment de l’aube de celui du coucher du
soleil. Elle vivait des jours
difficiles, d’interrogations dures, de
tortures sans arrêt.
Accomplir le jeûne dans
les cellules
Dans sa cellule, petite et
isolée, Sabrine ne connaît pas le moment
du coucher du soleil, le moment où elle
pouvait rompre le jeûne où le commencer.
Du plafond de cette cellule, si triste,
si sombre, n’entre qu’une toute petite
lueur de lumière et d’espoir, l’espoir
de voir sa peine terminée le plutôt
possible, une lueur trempée de larmes,
des larmes d’isolement et de
recueillement face au Seigneur.
Comme sa famille est interdite
de lui rendre visite, elle n’a pas vu sa
fille depuis le dimanche 7 juin 2015. Sa
famille a peur pour sa santé. Elle
appelle à laisser la voir pour s’assurer
de sa santé. Elle appelle surtout à sa
libération.
Selon le Centre médiatique des
captifs, le médecin Sabrine a subi une
dure série d’interrogations. Le premier
épisode a commencé le jour de son
arrestation, dans sa propre maison. Des
soldats des renseignements sionistes
l’ont prise à l’écart pour deux heures.
On entendait les cris des officiers et
leurs menaces, avant de la prendre vers
une direction inconnue, sans donner non
plus la raison de son arrestation.
Son père dit que Sabrine a été
présentée devant un juge, pour plus de
dix reprises. Chaque fois, ils ne la
jugent pas et prolongent sa détention
pour une nouvelle période.
Abou Charar confirme que sa
fille est l’objet de beaucoup de gênes
et de sanctions, dans des cellules
étroites et des conditions très
difficiles.
A noter que la captive Sabrine
est revenue à sa patrie, cinq mois avant
son arrestation, après six ans d’absence
en Egypte. En Egypte, elle est restée
six ans pour faire ses études en
médecine. Avant son arrestation, elle
travaillait comme interne avec l’équipe
des médecins de l’hôpital public d’Alia.
Finalement, sa famille est
impatiente, anxieuse, sur des charbons
ardents, tant qu’elle n’a pas de
nouvelles de sa fille, tant qu’elle ne
sera pas parmi les siens.
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