Rapport
Le terrorisme, un moyen pour les
occupants
de chasser les Palestiniens de
Jérusalem
CPI
Photo :
CPI
Dimanche 18 mars 2018
Al-Quds occupée
(Jérusalem) – CPI
Le jeune
Palestinien Mostapha al-Maghribi,
habitant de l’ancien bourg de la ville
occupée d’al-Quds (Jérusalem), ne se
souvient pas d’un certain nombre de
détails de l’agression qu’il avait subie
à sa sortie de la sainte mosquée d’al-Aqsa,
de la part de groupes juifs. Il ne se
souvient que du moment de son réveil, à
l’hôpital. Son agression n’est pas un
cas isolé. C’est le cas de dizaines de
Palestiniens. Ce n’est qu’un épisode
d’une longue série d’agressions commises
sans contrôle, sans poursuite, sans
jugement. Le militant
palestinien Rassim Obydat fait part de
ses inquiétudes au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information :
« Il est bien clair
que cette série d’agressions commises
par les colons sionistes à l’encontre de
notre peuple palestinien de la ville
d’al-Quds se joue selon un plan
systématique bien étudié. Le but sera de
terroriser les Palestiniens et les
pousser vers l’extérieur de la ville
d’al-Quds. »
Il ajoute :
« La majorité des
agressions sont pratiquées contre les
chauffeurs arabes. Beaucoup de
chauffeurs palestiniens ont leur part de
ces agressions, des chauffeurs sur de la
ligne de bus Ighad et des chauffeurs de
taxis publics. »
Obydat est en
colère :
« Le problème,
c’est que les colons agresseurs
profitent d’une impunité totale. Ils ne
sont ni arrêtés, ni interrogés, ni
jugés. Pire, parfois la police
(sioniste) n’accepte même pas les
plaintes déposées par les agressés. »
Une justice
discriminatoire
Obaydat se rappelle
le cas du jeune homme al-Maghribi. C’est
un exemple probant de la discrimination
pratiquée la police et la justice
sionistes. Al-Maghribi avait été agressé
par des colons d’une façon des plus
sauvages, dans la zone de Bab as-Silsila.
Ils venaient de terminer leurs
agissements religieux dans la sainte
mosquée d’al-Aqsa. Les soldats et les
policiers sionistes qui étaient sur
place n’ont pas bougé le petit doigt,
n’ont rien fait pour le sauver.
Les actes racistes
ne s’arrêtent pas à ce stade. Ces colons
remplissent les murs de la ville par
leurs slogans appelant à chasser les
Arabes, à les tuer, prétendant que la
région serait la terre d’"Israël", comme
c’est le cas à Beit Safafa et au sud du
village de Salwan. Sans parler de toutes
ces voitures palestiniennes incendiées
ou endommagées.
En tout cas, cette
série continuera, pense Obydat, tant que
la police et les services de sécurité de
l’occupation sioniste sont de mèche avec
les criminels qui ne sont jamais
inquiétés.
En revanche, dès
qu’une opération de résistance est menée
par un Palestinien, tous les services de
sécurité, de l’armée et de la police
seront mobilisés. Toutes les routes
seront fermées. Des barrages fixes et
ambulants font partout leur apparition.
Les unités des Mosta’ribin (sionistes
déguisés en Arabes) montrent leurs
muscles. Toutes les caméras seront
confisquées. Tout sera mis en œuvre pour
trouver celui qui avait mené l’acte. Une
discrimination sans honte, sous la
lumière du jour !
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