Rapport
La commémoration de la Naksa :
entre douleur et espoir
CPI
Photo: CPI
Mardi 17 juin 2014
Gaza – CPI
Hadja Mariam Thabet,
appelée Om Mohammed, 70 ans, espérait
que la Palestine soit libérée, dès que
la guerre de 1967 a commencé. Elle ne
pensait pas que cette guerre allait se
transformer en une naksa, une déroute,
prolongeant la vie de l’entité sioniste
pour des décennies supplémentaires et
plongeant la vie des Arabes dans des
dépressions pendant des décennies.
La guerre de 1967 est
la troisième après celle de 1948 et de
1956. Cette troisième guerre a permis à
"Israël" de mettre la main sur toute la
Palestine, toute la région qui était
sous le mandat britannique, entre 1923
et 1948. Il a également pu occuper le
plateau du Golan et le Sinaï.
Om Mohammed est
originaire du village Al-Mosamia d’où
les occupants sionistes l’ont poussée
vers l’exil en 1948. Elle confie au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) qu’elle
a été très optimiste lorsqu’elle a
entendu les mouvements des armées
arabes ; elle a été très contente d’un
retour, très proche, dans sa patrie.
Des scènes
inoubliables
La femme
septuagénaire se rappelle de certaines
scènes de ladite guerre. Elle n’est pas
prête d'oublier l’attaque sioniste
contre la ville de Dir Baleh qui a mis
en « défaite honteuse les armées
arabes ».
Les gens qui fuyaient
les avions et les canons sionistes, ils
trouvaient la mort devant eux, dit-elle.
La déroute a fait
régner la terreur et la tristesse dans
le camp où cette dame vit.
Agissements sionistes
L’armée de
l’occupation sioniste est entrée dans le
camp et a obligé ses habitants à le
quitter. Puis elle a agressé certains
hommes, en a envoyé d’autres vers
l’Egypte, et soustrait de l’argent
d’autres.
La septuagénaire n’a
pu retenir ses larmes versées pour son
frère aîné tué durant la guerre.
Arme
légère
Pour sa part, Hadj
Nabil Miqdad, septuagénaire aussi,
habite le camp d’Al-Chatti, à l’ouest de
la ville de Gaza. Il raconte à l’envoyé
de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) qu’il était à
l’époque pêcheur. Il se déplaçait entre
la bande de Gaza et la Cisjordanie.
Lorsque la
mobilisation générale avait été
déclarée, il a rejoint l’armée de la
libération de la Palestine, en croyant
que « le temps est enfin arrivé afin
d'enfouir la tête de l’armée de plomb
(de l’occupation sioniste) dans la
terre ».
Les combattants de
l’armée palestinienne n’avaient que des
armes légères et souvent inutilisables.
Les combattants
palestiniens croyaient aux six armées
arabes. Mais les six armées n’ont pas pu
résister même six heures face à l’armée
de l’occupation sioniste.
La trahison est la
première cause de la défaite de la
guerre de juin 1967, confirme-t-il.
Bien que la vie soit
pleine de souffrances, de victimes et de
guerres, il continue à conseiller ses
enfants et ses petits-enfants
d'emprunter toujours le chemin du djihad
et de la résistance pour libérer la
Palestine, toute la Palestine.
En fait, le peuple
palestinien croit en Allah (le Tout
Puissant) et qu’il combattra les
occupants sionistes, certainement un
jour prochain.
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