Rapport
Le Khan al-Ahmer,
une résistance face à l’expulsion et la
colonisation
CPI
Photo: CPI
Dimanche 17 avril 2016
Jénine – CPI
Les habitants des groupes
bédouins de Khan al-lant de
l’extrême nord-est de la ville d'al-Quds
jusqu’à l’est de la ville d’Ariha
(Jéricho), font face à une campagne
systématique sioniste visant à les
déraciner de leur terre, à briser leur
résistance et leurs maisons, à les
pousser vers l’immigration.
Jamil Hamadine, militant contre
les violations de l’occupation sioniste
à l’encontre des tentes bédouines,
confirme que les occupants sionistes ont
un plan consistant à expulser les
habitants des groupes de Khan al-Ahmer
et les déplacer vers la zone d’al-Nouimama,
dans le but de continuer la construction
du mur de séparation discriminatoire. Ce
plan constitue un vrai danger pour le
développement de la ville d'al-Quds et
la ville d’Ariha (Jéricho).
L’immigration forcée
Sur la route numéro 1 se trouve
un groupe bédouin de plus de trois cents
familles palestiniennes dont la plupart
appartiennent aux tribus d’al-Jahalin et
al-Kaabina. Ils habitent dans des tentes
et des cabanes de fortune.
Ces groupes sont entourés de
plusieurs colonies sionistes dont Kfar
Adomim, Michel Adomim, Mitsi Yarihou et
Alon. Ces colonies étouffent ces
bédouins. Et les autorités sionistes les
privent de tout service nécessaire.
La continuation coloniale coupe
le contact géographique entre la
Cisjordanie et la ville d'al-Quds.
Chaque nouvelle construction coloniale
signifie chasser plus de bédouins.
L’éducation
Les groupes de Khan al-Ahmer
n’ont qu’une seule école primaire, une
seule école pour cinq rassemblements
bédouins.
Les élèves qui finissent leur
école primaire doivent aller aux
collèges de la ville d’Ariha (Jéricho)
pour continuer leurs études. Ces élèves
doivent se faufiler entre les colonies
sionistes et subir les agressions des
colons.
Encerclement
Ces groupes bédouins
palestiniens d’Al-Quds et Ariha sont
contrôlés par l’armée de l’occupation. Y
sont déployés partout des caméras, des
patrouilles et des tours de contrôle.
Toute nouvelle tente, ou même
une simple tentative d’en installer une,
se heurte à une destruction évidente.
Toute aide qui souhaite y entrer se
heurte à la confiscation.
Les services de santé
Les trois cents familles
palestiniennes des groupes de Khan al-Ahmer
sont privées de centres médicaux fixes.
Des cabinets provisoires n’y viennent
qu’une fois par mois et pour six heures
seulement.
De plus, les occupants
sionistes ferment toutes les rues
secondaires menant de ces groupes
jusqu’aux villes et villages
palestiniens. Leurs habitants n’ont
d’autre choix que d’emprunter les
vallées et les routes montagneuses.
L’eau, l’électricité et
l’amende
L’eau est un des problèmes des
plus graves des groupes de Khan al-Ahmer.
Les occupants sionistes les en privent
et en privent leurs moutons.
Les bédouins n’ont d’autre
choix que d’acheter l’eau à des prix
exorbitants. Et à cause de la fermeture
des routes, ils doivent aller à pied
pour atteindre les puits.
Et pour ce qui est de
l’électricité, les groupes de Khan al-Ahmer
n’en ont pas, à part certains groupes
qui ont obtenu en 2015 quelques plaques
solaires qui ne peuvent que fournir un
peu de lumière.
En outre, les occupants
sionistes imposent aux bédouins des
amendes exorbitantes pour un oui ou pour
un non.
Destruction et préavis
Les groupes de Khan al-Ahmer
sont toujours menacés par la destruction
et l’expulsion. Et même les tribunaux
sionistes ne leur donnent pas justice.
Tout au contraire, ils prennent des
décisions contre eux.
Mais malgré tous ces obstacles,
les bédouins des groupes de Khan al-Ahmer
montrent une résistance exemplaire,
restent attachés à leur terre et
refusent de se déplacer.
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