Rapport
Une décision sioniste met l’ancien bourg
d’al-Khalil
aux mains des colons !
CPI
Photo :
CPI
Samedi 16 septembre 2017
Al-Khalil (Hébron)
– CPI
Les autorités de
l’occupation sioniste viennent de donner
aux colons de l’ancien bourg d’al-Khalil
la permission de construire un conseil
municipal propre à eux, indépendant de
la municipalité de la ville d’al-Khalil. « C’est la décision
la plus dangereuse prise contre la ville
d’al-Khalil par les autorités de
l’occupation sioniste depuis 1976. Nous
ne reconnaissons pas cette décision ;
nous y ferons face, partout et devant
l’ONU ! », a réagi Taïsir Abou Asnina,
président de la municipalité de la ville
d’al-Khalil.
Le maire Abou
Asnina, parlant au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information,
dit : « la ville d’al-Khalil restera
unie, en dépit de toutes les injustes
décisions discriminatoires. Al-Khalil
(Hébron) restera une ville arabe et
islamique. Cette décision du ministre de
la guerre sioniste autorisant les colons
à construire un conseil municipal à eux
est une décision illégale et dangereuse.
Nous l’accepterons jamais. Nous y ferons
face partout, surtout devant l’ONU qui
avait mis la ville d’al-Khalil sur la
liste du patrimoine mondial. C’est une
ville arabe, islamique et palestinienne.
L’ONU et les gouvernements du monde
devront protéger le peuple palestinien,
son patrimoine et ses lieux saints. »
Légitimation de
l’occupation
La décision de la
construction d’un conseil municipal et
administratif aux colons, au cœur de la
ville d’al-Khalil, non seulement
enracine encore plus la colonisation
dans cette ville arabo-islamique, mais
de plus, elle lui donne une sorte de
légalité. La décision aura des
conséquences très graves sur les
quarante milles Palestiniens qui y
vivent.
La nouvelle
municipalité volera le rôle de
l’actuelle mairie. Elle présentera ses
services à ces quatre cent cinquante
colons, armés, à ces deux cents
étudiants religieux, à ces 150 élèves et
aux Palestiniens.
Non-respect des
accords établis
Dr Khaled Fahad al-Qawasmi,
membre de la municipalité d’al-Khalil,
pense qu’une telle décision vient à
l’encontre de l’accord signé en 1997
donnant aux Palestiniens le contrôle
administratif total sur la totalité de
la ville d’al-Khalil, même les sites
coloniaux.
Le point le plus
dangereux, selon le chercheur Hicham al-Chirbati,
c’est que la municipalité aura le droit
de mettre la main sur des biens
palestiniens et d’imposer des taxes
exorbitantes, comme c’est le cas dans la
ville d’al-Quds, de détruire les maisons
palestiniennes, comme c’est le cas dans
le village de Salwad.
Les factions
palestiniennes
Toutes les factions
palestiniennes ont dénoncé ladite
décision.
La décision dépasse
toutes les lignes rouges. C’est
l’occupation sioniste qui portera toutes
les conséquences de la décision, dit
Abdou al-Lattif al-Qanou’, porte-parole
du mouvement islamique du Hamas.
Al-Qanou’ appelle
la communauté internationale et les
institutions mondiales à assumer leurs
responsabilités et pratiquer des
pressions sur les occupants sionistes,
afin de mettre fin aux crimes et
violations de l’occupation sioniste. Il
appelle aussi le peuple palestinien, à
tous ses niveaux, à faire face aux
projets de l’occupation sioniste par
tous les moyens.
Le mouvement du
Fatah, le mouvement d’al-Mobadara al-Falistini
et d’autres factions palestiniennes ont
catégoriquement condamné la décision du
gouvernement de l’occupation : ce sera
un antécédent dangereux et une
destruction des accords signés et du
processus de paix tout entier.
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