Rapport
Le mois de Ramadan à al-Quds, une joie
manquée
CPI
Photo: CPI
Jeudi 16 juin 2016
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Chaque rue, chaque ruelle,
chaque coin de la ville d’al-Quds
occupée (Jérusalem) portent la mémoire
de la ville. Ici est tombé en martyre
Mohannad al-Halabi. Ici, quelques mètres
plus loin, est tombé Basim Salah. Là,
est tombée la mère palestinienne Fadwa
Abou Taïr.
Tous les coins sont témoins de
la violence de l’occupation sioniste, de
sa trahison, de son arme utilisée contre
les Palestiniens abusivement. Les
fidèles voient ces coins avec un
pincement au cœur.
La ville s’embellit
pour recevoir le mois
Cinquante Palestiniens de tous
âges travaillent, autant que faire se
peut, pour plus d’un mois et demi, pour
embellir l’ancien bourg d’al-Quds, en
particulier Bab Hitta, une des plus
importantes portes de la sainte mosquée
d’al-Aqsa. Elle est désormais ornée par
des lumières de toutes les couleurs et
des lanternes de toutes les formes de
fabrication manuelle.
Le jeune Samer Khalil,
originaire de la ville d’al-Quds occupée
(Jérusalem), est le porte-parole du
comité des jeunes de la porte de Hitta.
Il confirme qu’une cinquantaine de
personnes, âgées de 14 à 50 ans, ont
participé à l’embellissement du chemin
de Bab Hitta, de son début jusqu’à la
sainte mosquée d’al-Aqsa. Ils y ont
apporté des idées nouvelles, comme
chaque année.
Ce groupe a mis en place un
« quartier général », afin de coordonner
ce travail de longue haleine, de
coordonner les idées anciennes et
nouvelles, de concrétiser les idées et
les fabriquer, toujours manuellement.
« Cette année, l’embellissement
du mois sacré ne serait pas comme les
années précédentes. Cette année, on
essaie de mettre la ville sainte à la
couleur blanche, la couleur de l’espoir,
malgré toutes les douleurs dont la ville
souffre », souligne Samer.
Le harcèlement de
l’occupation sioniste
Etre Palestinien, et en plus
habitant de la ville d’al-Quds, est une
raison valable pour que les occupants
sionistes te harcèlent, par tous les
moyens. Ces occupants ont beaucoup
harcelé les jeunes pendant leur travail,
sous prétexte que la décoration de la
ville entrave le travail des caméras de
contrôle posées dans l’ancien bourg
d’al-Quds et sur les portes de la sainte
mosquée d’al-Aqsa. « En fait, les
occupants sionistes n’aimeraient pas
voir le sourire dessiné sur les lèvres
des Palestiniens », constate Samer.
L’année dernière, les noms des
départements de la Palestine ont été mis
sur des balles en liège. Cette année,
ces noms sont mis en rangées droites, un
appel à une union forte entre les
membres du peuple palestinien.
Pour sa part, Ammar Sadr attire
l’attention sur le fait que les
sionistes copient la fête des lumières
du mois béni de Ramadan. Depuis huit
ans, ils font cette fête aussi, mais
avec des budgets gigantesques.
La joie sur les visages
Les jeunes de la ville d'al-Quds,
avec les moyens du bord, voudraient
dessiner la joie sur les visages des
fidèles palestiniens venant de tous les
territoires occupés de bande de Gaza et
de la Cisjordanie, qui ne sont autorisés
à rendre visite à leur ville sainte
qu’en ce mois sacré de Ramadan.
Les familles palestiniennes
reçoivent le mois béni de Ramadan en
embellissant leurs maisons et leurs
balcons. Force est de constater
cependant que beaucoup de familles n’ont
pas le cœur à faire la fête. Elles
restent tristes, malgré l’arrivée de ce
mois sacré ; elles sont tristes pour
leurs martyrs conservés encore dans les
frigos de l’occupation ; d’autres
attendent l’arrivée d’un des leurs,
détenus dans les prisons sionistes.
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