Rapport
La peur de l’invasion sioniste
hante les habitants palestiniens de
Naplouse
CPI

Photo:
CPI
Vendredi 16 mai 2014
Naplouse – CPI
La ville de Naplouse
en particulier et ses alentours en
général vivent les invasions sionistes à
répétition, pendant lesquelles les
infrastructures sont détruites et les
gens interrogés et arrêtés.
Récemment, des
centaines de soldats et d’officiers de
l’armée de l’occupation sioniste l’ont
envahie. Beaucoup de vieilles maisons en
ont subi les conséquences. Dans les
cafés et sur les réseaux sociaux, on ne
parle que de cela.
Une ville
visée
La ville de Naplouse,
ses trois camps de réfugiés et ses
villages sont souvent le sujet de ces
invasions interminables. C’est une ville
visée par les occupants sionistes, du
fait que beaucoup de groupes
palestiniens de la résistance viennent
de cette région.
L’ex-détenu Alaa Abou
Al-Hadi, 23 ans, dit au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que les occupants sionistes ne
déclarent pas préalablement leur
invasion. Ils la font quotidiennement.
Et cette affaire dure depuis de longues
années. C’est une vengeance perpétuelle.
Abdou Al-Hadi
souligne que pendant les quelques mois
de sa détention par les occupants
sionistes dans la prison de Madjo, il a
remarqué que les deux tiers des détenus
venaient de la ville de Naplouse et ses
camps. Certains d’entre eux sont
enfermés depuis l’invasion de la ville
en 2002.
Il appelle les jeunes
à ne pas répandre des informations
erronées sur ces invasions et leurs
temps, cela perturbe la vie des gens.
Une guerre
psychologique
Dans le même
contexte, le jeune militant Omar Afana
critique les rumeurs. La rumeur fait
partie intégrante de la guerre
psychologique. En outre, les rumeurs
prédisant des invasions futures poussent
les gens à conserver de la nourriture,
ce qui monte son prix.
Les occupants
sionistes viennent de retirer
l’exemption totale de soixante-cinq
recherchés. Cette nouvelle augmente la
crainte que les campagnes sionistes
contre la ville et ses camps soient plus
violentes encore. C’est un nouveau moyen
de pression sur l’autorité de Ramallah,
après que les négociations se sont
retrouvées au point mort.
Une campagne
de provocation
Ces derniers jours,
les médias sionistes mènent une campagne
de provocation contre la ville de
Naplouse et le camp de Balatta. Ils
prétendent que des tunnels pleins de
produits de combats ont été découverts.
Ils parlent aussi sans arrêt de la
patrouille militaire sioniste qui a été
le sujet de tirs et de la blessure d’un
officier, aux alentours de la ville, et
d’un soldat, dans l’ancien bourg de la
ville.
Par ailleurs, les
forces sionistes d'occupation ont
investi la maison du député Cheikh Daoud
Abou Sir. Les officiers l’ont interrogé
pour plus de deux heures, surtout sur la
réconciliation et les situations
actuelles.
Arrestations
préventives
Le député Abou Sir
remarque que les occupants sionistes ne
savent pas où vont les affaires. Ils
mènent donc des opérations et des
arrestations préventives, lancent des
avertissements préventifs et dessinent
un climat de peur.
Mme Amina Aslan,
habitante du quartier de Ras Al-Aïn,
qualifie ce qui s’est passé, un
vendredi, il y a peu, comme une scène de
guerre. Les enfants n’ont pu dormir. Le
bruit semait la terreur. Le gaz
lacrymogène aveuglait tout le monde. Et
tout le monde s’est souvenu de ce qui
s’était passé il y a onze ans.
Selon Raïd Amer,
directeur du club palestinien d’Al-Assir,
un millier de Palestiniens du
département de Naplouse sont détenus
dans les prisons de l’occupation
sioniste dont six femmes, un millier sur
un total de cinq mille.
Remarquons enfin
qu’en dépit de toutes ces menaces, les
Palestiniens se montrent prêts à
résister contre les occupants sionistes.
Les événements du vendredi en sont de
bons témoins. Les gens sont sortis en
bon nombre dans les rues et ont aidé les
jeunes résistants.
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