Rapport
Ahmed Dahbour nous quitte après avoir
dessiné la Palestine avec ses images
poétique
CPI
Photo du
CPI
Dimanche 16 avril 2017
Gaza – CPI
« Ofer, al-Maskobiya et la prison qui
est dans le désert » : avec ces mots
simples et purs, le poète palestinien
Ahmed Dahbour dessinait les souffrances
de tout un peuple. Dahbour nous a
quittés en laissant à son peuple un
grand recueil de poésies, des poésies
chantées par différentes générations sur
le sentier de la libération.
Le poète de la
révolution
Dahbour reste un
des grands poètes de la révolution
palestinienne. Ses mots sont dans chaque
maison, via le groupe musical
palestinien Al-Achiqine (les Amoureux).
Il a participé à cette révolution depuis
sa petite enfance, lorsqu’il était
enfant dans les rues de Haïfa.
La société
culturelle le respecte pour ses poésies
ayant enrichi la bibliothèque nationale
palestinienne, gardant l’identité
culturelle et littéraire palestinienne.
La vie de Dahbour
Le poète Ahmed
Dhabour est né dans la ville de Haïfa,
en 1946. Durant la Nakba (la catastrophe
de 1948), avec sa famille, il est parti
vers le Liban, puis vers le camp de Homs
en Syrie, où il a grandi et fait ses
études.
Il est vrai qu’il
n’est pas allé loin dans ses études ; en
revanche, il était un avide de lectures
et recherchait le savoir.
Il a travaillé
comme rédacteur en chef du magazine
Lotus jusqu’en 1988. Il a aussi été
directeur général du bureau culturel de
l’Organisation de la Libération de la
Palestine (OLP).
L’expérience
palestinienne
Dahbour est un
pilier de la culture palestinienne.
Toute sa vie exprimait les souffrances
palestiniennes, sous une interminable
colonisation.
Il a publié
plusieurs recueils de poésies dont « Les
prédateurs et les yeux des enfants », «
L’histoire du garçon palestinien », «
L’oiseau des unités », « Témoignage avec
les cinq doigts », « Fractions décimales
». Il a obtenu le prix de Tawfiq Ziad en
1988.
Beaucoup de chants
ont été écrits par Dahbour, des chants
répétés dans les occasions nationales,
dont « Sabra et Chatila », « Gaza et la
Cisjordanie », « Ô fille ! Dis à ta mère
».
Une grande perte
La dernière année
de sa vie, le défunt Dahbour a beaucoup
souffert de son état de santé, jusqu’au
jour du samedi 8 avril où il a rendu
l’âme sur son lit d’agonie à l’hôpital
consultatif de Ramallah.
Le ministère
palestinien de la culture a annoncé le
départ de Dahbour. C’est une grande
perte pour le mouvement national et pour
la culture palestinienne, dit le
ministère.
Dahbour, souligne
finalement le ministère, a laissé ses
empruntes sur la littérature
palestinienne en général, la poésie de
la résistance en particulier. Ses
productions expriment profondément
l’attachement du peuple palestinien à
ses droits, à sa terre, à ses lieux
saints, et elles expriment la résistance
historique du peuple palestinien face à
l’injustice et la colonisation.
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