Rapport
Le
point de passage d’al-Karama,
entre
humiliations et perte de temps !
CPI
Photo du
CPI
Jeudi 16 février 2017
Naplouse – CPI
C’est
une grande souffrance pour tous les
Palestiniens qui voudraient aller en
Jordanie, en empruntant le point de
passage d’al-ur ce point, ils
sont le sujet de toutes sortes
d’humiliations et d’agressions, en
particulier les jeunes.
Bizarrement, ce point de passage porte
le nom « al-Karama » qui veut dire « la
Dignité » !
Il
s'agit d'un seul passage, mais les
voyageurs doivent s’arrêter à trois
points. A chaque point, ils se trouvent
sous la guillotine des interrogations
musclées. Ils pourraient même être
arrêtés, surtout les jeunes, encore une
fois.
Le
cauchemar du voyageur
Tout
un chacun qui a été emprisonné ne
serait-ce qu'une fois dans sa vie par
les forces de l’occupation sioniste ou
par les services de renseignements de
l’autorité palestinienne ou qui est
connu pour sa tendance islamique vivra
un cauchemar. Il est suspect pour les
forces de l’occupation sioniste et même
pour les renseignements jordaniens. La
seule idée de voyager deviendrait
compliquée, un vrai cauchemar.
L’idée
du voyage à travers ce point de passage
est encore plus sombre lorsqu’on sait
que les agents de la sécurité de
l’autorité de Ramallah commencent à
mettre de l’huile sur le feu et aident
les renseignements de l’occupation dans
l’humiliation des voyageurs.
Un
jeune palestinien raconte à notre Centre
Palestinien d’Information comment pour
lui, le voyage s’est transformé en un
réel cauchemar. Non seulement il a été
visé par les renseignements israéliens
puis jordaniens, mais ses proches aussi,
lorsqu’il voulait aller à la Mecque.
Un
périple d’humiliations
Le
jeune confirme qu’il n’avait jamais
pensé que son périple serait à ce point
douloureux. Dès sa première rencontre
avec le point sioniste, sa carte
d’identité a été retirée et il a subi
une interrogation de plus d’une heure et
demie.
Le
cauchemar n’a pas pris fin en quittant
le point sioniste. A son arrivée au
point jordanien, son passeport a été
confisqué. Et après deux heures
d’interrogation, on l'a informé qu’il
était interdit de pénétrer dans les
territoires jordaniens. Il s’est
retrouvé obligé de faire demi-tour et de
rencontrer encore une fois le point
sioniste !
Et sur
le point sioniste, le jeune a été arrêté
pour plus de deux heures, avant qu’il ne
puisse prendre son bus. Mais, à
l’arrivée du car à son terminus, il a
encore une fois été le sujet
d’interrogations par un officier
palestinien cette fois !
L’occupation et l’autorité
Pour
le Palestinien Abou Fouad, son cas n’est
pas meilleur. Le voyage, qui est un
droit universel, est une totale
souffrance pour les Palestiniens, sous
une occupation criminelle et une
autorité conciliante. On est habitué aux
crimes de l’occupation ; ce qui est
catastrophique, ce sont les agissements
et les menaces des services de
renseignements de l’autorité de
Ramallah, se plaint-il.
Abou
Fouad s’étonne de certains Palestiniens
qui perdent leur humanisme, leur
nationalisme, un problème ajouté aux
crimes de l’occupation sioniste : la vie
devient difficile, le voyage impossible.
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