Rapport
Quand l’assurance maladie devient
une arme contre les Palestiniens
CPI
Photo: CPI
Samedi 16 janvier 2016
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Hadj Saïd Attiya Hossein, 66 ans,
porte des piles pour réguler le rythme
cardiaque et de fortes souffrances. En
fait, l’opération à cœur ouvert qu’il
avait subi n’a pas connu le succès
escompté.
Récemment, il est allé voir la
clinique où il fait habituellement ses
examens et reçoit ses soins médicaux. Ce
centre est dirigé par le bureau
sanitaire israélien.
En arrivant au centre, il a eu une
très mauvaise surprise. Le médecin l’a
informé qu’il n’avait plus l’assurance
maladie, qu’il ne pourrait plus être
soigné ni dans cette clinique ni dans
aucun autre centre israélien, qu’il
n’aurait d’autre choix que d’aller se
soigner chez les privés, bien que le
hadj Hossein soit un habitant de la
ville d'Al-Quds et réponde à toutes les
exigences des occupants sionistes.
Sa femme en a immédiatement informé
l’avocat de la famille. Le bureau
israélien de l’assurance maladie leur a
notifié que le hadj Hossein et sa femme
ne sont plus assurés, sous prétexte
qu’ils n’habitent plus dans la ville
occupée d’Al-Quds (Jérusalem).
C’est un mensonge, dit la femme. Ils
habitent dans le quartier de Kafr Aqeb,
au nord de la ville d'Al-Quds, depuis
plus de seize ans. Ce quartier se situe
à l’intérieur des frontières de la
municipalité d’Al-Quds. De plus, la
famille paye la taxe foncière
régulièrement, ainsi que toutes les
factures d’eau et d’électricité. La
famille pourra donc présenter tous ces
papiers pour contrer leurs fausses
allégations.
Le problème est urgent, l’homme est
très malade ; même ses reins commencent
à mal fonctionner. Il a besoin de purger
son corps et réguler les piles de son
cœur.
Les occupants sionistes font fi de
son état de santé, le privent de ses
droits, bien qu’il soit régulier et paye
mensuellement les cotisations de
l’assurance maladie.
Désormais, il ne peut se procurer le
médicament qu’il a besoin de prendre
quotidiennement pour son cœur malade. Il
ne peut l’acheter de sa poche. Sa poche
est pauvre, chers sont les médicaments,
environ 500 shekels.
L’objectif réel des
occupants !
Hadj Hossein n’est pas le seul à
avoir vu son assurance maladie
suspendue. Plusieurs Palestiniens ont eu
le même traitement. Un petit regard sur
leurs noms, on constate qu’il s’agit de
ces Palestiniens interdits d’entrer dans
la sainte mosquée d’Al-Aqsa, à l’instar
de Mme Hanadi Al-Halwani.
Mme Hanadi ne comprend toujours pas
pourquoi les occupants sionistes ont
suspendu son assurance maladie, sinon
pour une raison politique. « Ils veulent
nous chasser de la sainte mosquée d’Al-Aqsa
pour qu’ils en profitent, ainsi que
leurs colons », dit-elle. Ils font cela
parce qu’elle habite depuis de longues
années dans le quartier de Wadi Al-Joz
de la ville d'Al-Quds. Avec l’assurance
maladie, les occupants sionistes veulent
abattre les défenseurs de la sainte
mosquée d’Al-Aqsa, un moyen parmi tant
d’autres.
La politique
d’expulsion
Ziyad Al-Hamouri est le directeur du
centre d’Al-Quds pour les droits
économiques et sociaux. Il remarque que
couper l’assurance médicale fait partie
d’une politique sioniste destinée à
expulser les habitants originaires de
leur ville.
En fait, les occupants sionistes ne
considèrent pas les Palestiniens comme
citoyens de la ville, mais des résidents
de qui ils peuvent retirer la carte
d’identité pour un oui ou un non.
C’est une guerre démocratique. Les
occupants sionistes veulent vider la
ville sainte des habitants qui y étaient
à l’origine. Leur projet serait de
baisser le niveau des Arabes dans la
ville de 38% à 20% en 2020.
Al-Hamouri appelle les responsables
de l’autorité palestinienne et du
département de la ville d'Al-Quds à
assumer leurs responsabilités et à
soutenir leur résistance, à consacrer
plus de finance à la ville d'Al-Quds,
plus de ce malheureux 1% actuel de leur
budget.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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