Rapport
L'échange de territoires : un large
rejet populaire
CPI
Photo: CPI
Mercredi 15 janvier 2014
Al-Nassira – CPI
Dans les milieux des Palestiniens des
territoires occupés en 1948, il règne un
vaste rejet de la suggestion d’échange
de territoires présentée par le
gouvernement de l’occupation aux
Etats-Unis. La suggestion consiste à
délivrer une partie de cette région
appelée « le Triangle » habitée par
quelque trois cents mille Palestiniens à
l’autorité de Ramallah contre les blocs
des colonies sionistes de la
Cisjordanie, dans un accord d’échange de
territoires.
Les Palestiniens des territoires
occupés en 1948 regardent cette
suggestion d’un très mauvais œil. Elle
donnera un cadre légal à la colonisation
qui vient pourtant contre toutes les
lois internationales. Elle les poussera
hors de leurs territoires, préparera le
terrain à plus de concessions au profit
des sionistes et renforcera l’exigence
sioniste de reconnaissance d’"Israël"
comme un Etat purement juif.
Effacer les colonies
L’étudiante Noha Aghbariyya, de la
ville d’Om Faham, dit que normalement,
il faut démanteler les colonies
sionistes, au lieu de les échanger
contre autre chose, et « normalement, il
faut venir nous aider ici, à l’intérieur
des territoires occupés ». Il faut
stopper ces négociations immédiatement
et renforcer la résistance afin de
pousser l’occupant hors des territoires.
Notons que l’échange de populations
avait vu le jour pour la première fois
en 1999. Liberman l’a repris en 2004. Et
en 2007, il est apparu avant la
conférence d’Annapolis en 2007, à
l’époque où l’idée d’un Etat purement
juif commençait à se mettre sur la
table.
La pression démographique
Les habitants du village de Kafr
Qadoum ont catégoriquement refusé la
suggestion. Ce n’est qu’une tentative
pour se débarrasser de la pression
démographique palestinienne. Mais les
300 mille Palestiniens résisteront,
resteront sur leur terre et ne se
sacrifieront jamais au profit de la
colonisation et de l’occupation, dit
Mahmoud Abou Hossein.
Concessions à répétition
Le journal hébreu Maariv a rapporté,
mercredi 1er janvier 2014, de
deux sources sionistes leur confirmation
que les autorités de l’occupation
sioniste ont présenté une suggestion
d’échange de populations et de
territoires, dans le but de renforcer
l’aspect juif de l’entité sioniste en
faisant sortir 300 mille Arabes.
Dans cette atmosphère ou les
autorités de Ramallah ne cessent de
faire des concessions, les Palestiniens
des territoires occupés en 1948 ont peur
de voir ce plan d’échange mis à
exécution. L’étudiante Alyaa Ighbariyya,
du village Om Al-Faham, se rappelle
comment Saïb Orayqat, grand négociateur,
membre de l’OLP, avait dit un jour que
l’échange de territoires ne venait pas à
l’encontre du plan de paix arabe.
Elle a aussi peur parce que
l’autorité de Ramallah accepte de
travailler main dans la main avec les
occupants sionistes pour stopper la
résistance palestinienne en Cisjordanie.
Cette autorité n’hésite pas à faire
toutes les concessions possibles.
Cet échange sera une concession sur
les principes du peuple et fera beaucoup
de mal à la cause palestinienne, pense
de son côté Salah Aghbariyya. La
Palestine n’est pas à vendre,
conclut-il.
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