Rapport
L’ancienne détenue Az-Ziq
raconte la vie des captives dans les
frigos sionistes !
CPI
Photo: CPI
Dimanche 14 février 2016
Gaza – CPI
Fatima Az-Ziq a une histoire
particulière avec l’hiver. Avec
l’arrivée de la saison hivernale, les
mauvais souvenirs se réveillent et
l’attaquent, ainsi que les maux au
niveau du physique et du moral causés
par les six ans de détention dans les
prisons de l’occupation sioniste.
Mme Az-Ziq continue à souffrir le
martyre. Et chaque fois qu’elle se
rappelle de la prison, les frissons
parcourent tout son corps et son âme.
Elle se rappelle la prison où le mot
chaleur ne connaît aucun sens.
Des conditions
difficiles
L’ancienne captive Fatima raconte à
la correspondante de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) les six
ans de captivité et ses souffrances, les
douleurs de son accouchement. Elle a été
enchaînée et privée de ses plus simples
droits lorsqu’elle a mis son bébé au
monde.
Les souffrances des femmes captives
sont multiples, dit-elle. Ces
souffrances sont encore plus dures
lorsque la détenue est enceinte ou garde
son nourrisson.
« Chaque fois que j’ai froid, je me
vois pleurer sur le sort des captifs et
des captives. En fait, j’ai vécu toutes
les souffrances de la captivité, dans
tous ses détails. Les souffrances
augmentent en hiver. En hiver, nous ne
trouvons rien pour nous réchauffer »,
ajoute-t-il. A cause du grand froid dans
la prison sioniste, elle est atteinte
par une maladie au niveau des nerfs qui
attise son sentiment de froid durant
tout l’hiver.
Les captives, souligne-t-elle, sont
toujours en manque de couvertures et de
vêtements adéquats à la saison froide.
Malgré cela, lorsqu’une nouvelle captive
arrive, elle donne de ses couvertures et
vêtements.
Elle appelle le monde entier à
prendre des positions fermes au profit
des captives qui sont privées de leurs
droits des plus simples.
Une vie inexistante
Elle continue de parler de l’époque
de la détention :
« Nous étions huit captives dans une
petite cellule. Cette cellule n’a qu’une
toute petite fenêtre fermée par des
barreaux en fer, privée du soleil,
pleine d’humidité. L’humidité et le
froid transforment la cellule en un vrai
frigo. »
Les captives sont privées de moyens
de se réchauffer, d’une nourriture
suffisante et d’une boisson chaude. Les
légumes verts leur étaient une denrée
très rare. On rêvait de quelques
feuilles de menthe. Puis, les soldats
investissaient les cellules, dans le
grand froid, pour augmenter leurs
souffrances.
La douleur du corps
Par ailleurs, les captives souffrent
de la négligence médicale. Beaucoup
d’entre elles voient leurs simples maux
se transformer en maladies graves.
L’administration pénitentiaire ne donne
aux captives qu’un calmant.
Mme Az-Ziq a ait tout le temps
enchaînée et privée de tout traitement
de faveur, alors qu’elle était enceinte.
Et après l’accouchement, elle ne
mangeait pas assez pour pouvoir allaiter
son nourrisson Youssef. Et même le
nourrisson n’est pas vu par un médecin
lorsqu’il tombe malade.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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