Rapport
Le présage du chef martyr Abou Morchid
se réalise !
CPI
Photo :
CPI
Lundi 13 novembre 2017
Gaza – CPI
Arafat Morchid,
chef des brigades Saraya al-Quds du
centre de la bande de Gaza, vient de
nous quitter. Il est parti en martyre,
lorsque les occupants sionistes ont
bombardé un tunnel, à l’est de leur
caserne militaire de Kosfim, sur les
frontières avec la bande de Gaza. Toute la vie de
notre martyr reflète une personnalité
bien aimée et bien respectée ; il était
toujours au service de ses proches, de
son entourage, de ses compagnons
d’armes, de sa patrie.
Ces derniers temps,
son premier souci était la manière de
libérer les captifs palestiniens et
arabes enfermés dans les prisons de
l’occupation.
Un père et un ami
Dans la tente des
condoléances, un silence de tristesse
règne sur tous les visages présents.
Tout le monde pense au défunt et au vide
qu’il a laissé derrière lui.
Abdou al-Aziz Abou
Morchid, 50 ans, frère d’Arafat, pense à
son frère qui l’a aidé toute sa vie,
bien qu’il soit moins âgé que lui de
deux ans.
Il trouve des
difficultés à garder ses larmes dès
qu’il veut parler de son frère. Son
frère avait quitté ses études pour
travailler et prendre soin de sa
famille, de ses frères et sœurs. « Il a
été mon soutien toute ma vie. Un homme
fort et audacieux. Je n’oublie jamais
combien il avait peur pour ma vie »,
dit-il. Tout le monde, parents comme
amis, se fiaient à lui, se fiaient à sa
sagesse. Tout problème familial se
trouvait résolu dès qu’on se fiait à
lui.
Rendez-vous avec le
martyre
Notre martyr
répétait tout le temps que tous les
mouvements de la résistance contre
l’occupation sioniste sont frères. Si le
mouvement du Djihad Islamique avait
perdu le mouvement du Hamas, il serait
perdu lui-même.
Arafat participait
à toutes les événements des membres du
mouvement du Djihad Islamique, dit son
ami de longue date Abou Ahmed. C’était
un grand chef et un frère tendre en même
temps. Il faisait tout pour alléger les
difficultés dans lesquelles vivent les
habitants de la bande de Gaza. «
J’aurais aimé partir à sa place »,
ajoute-t-il.
Tentatives
d’assassinat
Le martyre Arafat
Abou Morchid avait déjà été le sujet
d’au moins trois tentatives
d’assassinat. La plus marquante était la
tentative menée par les avions de
reconnaissance de l’occupation sioniste,
un quart d’heure seulement avant la fin
de la guerre de 2012. La deuxième était
celle de 2014.
Un parcours de
combattant
Au début des années
quatre-vingt-dix, Arafat avait rejoint
le mouvement du Djihad Islamique. Mais
c’est après le déclenchement de
l’Intifada d’al-Aqsa en l’an 2000 qu’il
a définitivement rejoint les brigades
Saraya al-Quds. Il est petit à petit
monté les échelons dans ces brigades,
jusqu’au jour où il est devenu le
responsable des brigades du centre,
après le départ de son frère Abou
Abdallah, en 2009.
Présage du martyre
« Je me suis vu
dans mon rêve dans un tunnel, face à des
soldats de l’occupation, sans arme. Je
ne savais pas quoi faire, moi qui
préfère mourir que de tomber dans la
captivité », racontait notre martyr à
son frère Abdou al-Aziz et à ses amis
proches.
Ce rêve
prémonitoire s’est finalement réalisé.
Il répétait qu’il allait partir. Arafat
est parti aider ses camarades piégés
dans le tunnel frappé par les occupants
sionistes. Le gaz toxique l’a cependant
emporté, à l’instar d’autres résistants.
Tout le camp de
réfugiés d’al-Bérid est sorti faire ses
adieux au chef Arafat. Par milliers,
dont des chefs des différentes factions
de la résistance palestinienne, les gens
sont sortis conduire son corps vers sa
dernière demeure.
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