Rapport
Dirastiya victime d’un encerclement
et d’un harcèlement sionistes permanents
CPI
Photo: CPI
Jeudi 13 novembre 2014
Silfit – CPI
Les occupants
sionistes n’épargnent rien pour rendre
encore plus difficile la vie des
Palestiniens. Ils n’épargnent rien pour
soutirer le reste de leurs terrains.
Tous les villages et toutes les villes
sont visés. Le village de Dirastiya, au
nord-ouest de la ville de Silfit, n’en
est qu’exemple.
En effet, le village
de Dirastiya souffre de la fermeture
fréquente de son entrée principale par
des talus de sable. Une autre entrée est
fermée, sous prétexte qu’une patrouille
sioniste avait un jour ramassé quelques
pierres. Les habitants du village n’ont
d’autre choix que de faire un long
détour pour atteindre leurs lieux de
travail et leurs maisons.
Les
étudiants et les fonctionnaires
Nada Bou Hadjla,
étudiante à l’université d’An-Najah, dit
au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) : « Nous
sommes obligés de marcher des centaines
de mètres sous la pluie, afin d’arriver
aux talus en terre qui ferment le
portail du village, avant d’atteindre le
lieu des voitures des transports
publics ».
« La pluie,
ajoute-t-elle, n’arrange pas les choses.
Nous arrivons vers les voitures qui nous
transportent à l’université dans un état
déplorable. La boue entache nos
chaussures et nos vêtements. »
« Auparavant, les
véhicules des transports publics
passaient devant nos maisons.
Maintenant, les choses ont beaucoup
changé, mais en pire », a-t-elle conclu.
Pour sa part, le
fonctionnaire Mohammed Mansour confirme
qu’il est contraint d’entourer son
village et d’aller couper le village
voisin de Hares, afin d’atteindre le
côté opposé de l’entrée fermée de son
village. Une perte de temps à l’aller et
au retour, une perte de carburant
également.
Les
souffrances des agriculteurs
Tous les habitants du
village en souffrent. Cependant, les
fermiers de la vallée de Qana, deux
kilomètres au loin du portail fermé,
sont les plus touchés. En fait, avec
leurs chariots tirés par des chevaux,
ils mettent une heure supplémentaire
pour atteindre leurs fermes.
Le fermier Salah
Mansour est en colère : « Ces deux
derniers mois, c’est la quatrième
fermeture effectuée par les forces
sionistes d'occupation ».
« Auparavant, nous
pouvions dégager la route avec nos mains
nues ou avec quelques outils simples.
Mais ils ont cette fois mis de grosses
pierres, à une hauteur bien élevée.
Impossible de les écarter », a-t-il
conclu.
Encerclement colonial
Géographiquement,
Dirastiya est le plus grand village de
la Cisjordanie, avec sa superficie
d’environ 1980 hectares. Et
administrativement, il fait partie de la
province de Silfit.
En 1979, les
autorités de l’occupation sioniste y
avaient installé leur première colonie,
la colonie de Karni Chamroune. Elle a
été suivie par la colonie de Yakir, au
nord-ouest du village, la colonie de
Novim, au nord, la colonie d’Emmanuel,
les colonies de Jinat Chamroune et Maali
Chamroune, à l’ouest. Elles ont aussi
ouvert une rue déviatrice qui coupe le
village et l’isole de ses terrains
agricoles.
Mme Amel Kokech Abou
Hadjla est membre du conseil municipal
du village de Dirastiya. Elle croit que
la vaste superficie de son village est
enviée par les occupants sionistes. Ils
font donc tout pour rendre la vie de ses
habitants de plus en plus impossible. Il
suffit d’une pierre qui touche un
véhicule de colons pour que les cinq
mille habitants du village subissent une
punition collective. Tout cela pour les
pousser hors de leur village.
Ils ont tort, dit
Kokech : « Nous resterons sur notre
terre, tant qu’un seul enfant
palestinien y vit ».
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