Rapport
Le village de Battir, une beauté, une
histoire,
un vrai paradis sur terre
CPI
Photo :
CPI
Jeudi 13 juillet 2017
Al-Khalil (Hébron)
– CPI
Sur la route
principale reliant la ville d’al-Khalil
à la ville de Bethléem, non loin du
village d’al-Khidr, au sud-ouest de la
ville de Bethléeem, une belle scène
s’offre à tout regard. C’est la scène
d’un beau groupe de villages, adjacents
aux montagnes de la ville d’al-Quds :
Hossan, Nahalin, al-Waldja et notre
village de Battir. Le village de
Battir commence sur une colline haute,
avec ses maisons et sa densité
démographique. Il descend fortement pour
se terminer dans la vallée d’an-Nossour.
Ses terrains se composent de beaux
escaliers, d’une belle verdure et de
beaux arbres.
Un paradis sur
terre
Le murmure de l’eau
passant par des canaux est attirant, des
canaux aussi anciens que l’époque
cananéenne. L’eau ruissèle sous l’ombre
de différents arbres, des arbres
d’avocat, des poiriers, des figuiers...
Les bassins de menthe, de persil, de
concombres, d’aubergines sont aussi
partout.
La beauté est
partout. Les terrains en escaliers
commencent par l’entrée du village sur
les montagnes d’al-Quds et se terminent
par la profonde vallée d’an-Nossour (les
aigles), en passant par l’ancien bourg
et ses anciens châteaux historiques. Le
chemin de fer historique construit par
les Ottomans pour relier le nord de la
Palestine à son sud, en 1905, est encore
présent.
Un village
historique
Le nom du village
de Battir remonte à l’époque cananéenne.
Le village abrite aussi beaucoup de
vestiges de l’époque romaine : bassins
d’eau, arcs, tours, canaux, estrades.
Hadj Mohammed al-Qattouch,
73 ans, du village de Battir, est un
éducateur à la retraite ; il travaille
actuellement comme fermier sur sa propre
terre. Il se rappelle comment son
village était jadis riche en fruits et
légumes qui partaient, sur les têtes de
femmes, vers la ville d’al-Quds, puis
vers les autres villes palestiniennes.
Après l’occupation
sioniste, suite à la Nakba (la
catastrophe de 1948), les autorités de
l’occupation ont mis la main sur environ
quatre-vingt-dix hectares. En dépit de
tous les vols sionistes et tous les
produits israéliens envahissants, les
villages continuent de travailler leur
terre et y restent attachés.
Un site historique
international
Akrem Badr,
président de la municipalité de Battir,
appelle à un soutien pour mettre en
avant sa position historique : c’est un
réservoir de vestiges du passé, souvent
lointain.
Avec ses vestiges,
avec ses vergers, avec sa verdure en
escaliers et avec bienveillance, le
village de Battir accueille ses
visiteurs.
En parlant au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information, Badr est fier
de voir son village inscrit désormais
sur la liste du patrimoine mondial,
inscrit le 21 juin 2014, par l’Unesco.
La municipalité
avait beaucoup travaillé pour obtenir
cette reconnaissance, en organisant et
en participant à des ateliers, avec des
chercheurs, historiens, ingénieurs,
spécialistes.
La municipalité
continue à travailler pour pousser vers
le haut ce village de Battir, en
construisant des projets présentés par
des villageois créatifs, résume-t-il.
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