Rapport
Le mois sacré de Ramadan
rend la vie à l’ancien bourg d’al-Khalil
CPI
Photo: CPI
Lundi 13 juin 2016
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Le mois béni de Ramadan arrive,
et arrive avec lui la vie dans les rues,
les ruelles et les souks de l’ancien
bourg d’al-Khalil, au sud de la
Cisjordanie. Le mois béni de Ramadan
amène avec lui la bonté, la bénédiction,
l’espoir, la force, la force de faire
face à ces occupants sionistes qui font
tout, absolument tout pour mettre la
main dessus.
En effet, ces occupants
sionistes ne se sont pas privés, à titre
d’exemple, de tuer, sur-le-champ et avec
sang-froid, des Palestiniens, pendant
l’Intifada d'al-Quds, vers les portes du
sanctuaire al-Ibrahimi, dans les ruelles
de l’ancien bourg, partout dans la ville
d’al-Khalil (Hébron). Puis ils avancent
des prétextes, vrais ou faux, pour
fermer les rues, les ruelles, les
magasins, les mosquées.
Face à ces agissements
sionistes, plus d’une institution et
d’une personnalité a décidé de soutenir
les habitants de ces zones visées par la
judaïsation et la colonisation, en
particulier durant ce mois sacré de
Ramadan.
Mohammed az-Zighayyer,
porte-parole du Rassemblement contre la
colonisation, confie au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que l’ancien bourg d’al-Khalil
abrite quelque 1800 magasins commerciaux
dont plus de 500 ont été fermés par les
occupants sionistes. Les visiteurs et
les clients ont déserté les rues, les
ruelles et les souks de la ville, à
cause de la politique sioniste de
fermeture. Le manque mortel de clients a
poussé tant de commerçants à mettre les
clés sous la porte.
Ramadan rend la vie à
la ville
Abou Kamal al-Awawda possède un
magasin de broderies, depuis une
trentaine d’années, vers les portes du
Sanctuaire. Il est content de voir le
mois béni de Ramadan rendre à l’ancienne
ville sa vie, après une mort de onze
mois. L’arrivée de tant de fidèles pour
accomplir leurs prières dans la Mosquée
rend à la ville sa beauté perdue toute
l’année et aux habitants le sourire,
l’espoir et l’endurance.
« Nous espérons que le mois de
Ramadan restera chez nous toute
l’année », dit pour sa part hadj al-Dwik,
un autre commerçant.
Campagnes contre le
blocus
Plusieurs institutions
proposent certaines activités pour
attirer les gens vers l’ancien bourg,
pour briser la barrière de la peur
implantée par les colons. Certaines
fabriques de produits laitiers y
proposent leurs produits à prix d’usine,
un exemple parmi d’autres.
Dans le même but, le ministère
des legs a aussi mis en place un
programme bien riche pour cette année,
riche en conférences et en différentes
activités.
Le ministère assurera aussi des
moyens de transports, du dessert, du
café, entre autres.
Toujours pour encourager les
Palestiniens à se rendre dans l’ancien
bourg d’al-Khalil, le ministère
organisera une journée médicale où des
médecins de différentes spécialités
feront des consultations et donneront
des médicaments, gratuitement, à
l’intérieur même du Sanctuaire.
Tout fidèle accomplissant ses
prières dans le sanctuaire d’al-Ibrahimi
aura un chapeau marqué par « J’ai prié
au Sanctuaire ».
Et 300 lanternes ont été
distribuées aux enfants de l’ancienne
ville pour la faire bouger.
Les pauvres de la ville auront
aussi leur part. Une vingtaine de tonnes
de viande seront cuisinées et
distribuées, ainsi que des colis pour la
fête de la fin du mois sacré de Ramadan.
Toutes ces activités se font
dans le but de sortir la ville de cet
état difficile de terreur, de fermeture
et de blocus imposé par les occupants
sionistes.
Désormais, le ministère des
legs tentera de tenir des activités
semblables et de soutenir le mouvement
économique de l’ancien bourg
d’al-Khalil, toute l’année, afin de
préserver la ville, l’ancien bourg et le
saint sanctuaire d’al-Ibrahimi.
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