Rapport
Le « train restaurant »,
une idée de captifs voit la lumière de
la liberté
CPI
Photo: CPI
Vendredi 13 mai 2016
Ramallah – CPI
Les occupants sionistes
essaient, en vain, de briser le moral
des captifs, même après leur libération.
Après leur libération, les occupants
voudraient les rendre un fardeau
accablant pour leur société. Les
captifs, eux, refusent cette volonté et
se construisent, académiquement,
culturellement et économiquement, un
vrai défi aux projets de l’occupation.
Les ex-captifs Khaldoun al-Barghouthi
et Abdou ar-Rahman al-Bibi ont tant de
belles choses à nous raconter. A la
sortie des prisons, ils n’ont pas baissé
les bras et ont mis en application leur
petit projet pour vaincre le chômage et
faire vivre leurs familles, en défiant
l’occupation sioniste et les conditions
difficiles que les territoires
palestiniens connaissent.
Le train restaurant
Al-Barghouthi et son ami
al-Bibi ont mis en pratique leur idée à
laquelle ils avaient pensé en prison.
Leur projet « le train restaurant » est
un restaurant ambulant parcourant la
ville de Ramallah et ses environs.
Les deux amis ont vécu un long
périple à l’intérieur des prisons de
l’occupation sioniste, un long périple
de douleur avant de sentir l’air de la
liberté. Le nouveau projet leur permet
de gagner leur vie et se déplacer à
l’air libre et dans les rues de la
Cisjordanie.
L’ex-prisonnier al-Barghouthi,
43 ans, originaire du village de Kober,
au nord de Ramallah, dit que l’idée est
née en prison. Les deux amis profitent
de leur expérience dans la cuisine de la
prison.
Puis le Comité des affaires des
captifs les a aidés tant pour préparer
leurs documents que pour obtenir un prêt
bancaire.
Un projet ami de
l’environnement
Ils sont fiers que leur projet
ne pollue pas l’environnement. Leur beau
bus porte sur son plafond une plaque
solaire pour créer de l’électricité,
pour ne pas avoir recours aux
générateurs qui font sortir de la fumée
et du bruit polluant l’atmosphère.
Les deux hommes d’affaires
pensent aux petits détails. Ils ont
fourni à leur restaurant des batteries
pour accumuler l’électricité afin de ne
pas tomber en panne les jours où le
soleil ne montre son visage.
L’ex-détenu al-Bibi, 35 ans, a
perdu neuf ans de sa vie dans les
prisons de l’occupation sioniste. Il
travaille de longues heures, du petit
matin jusqu’à une heure tardive le soir.
Les deux cuisiniers placent
leur restaurant partout. Devant les
écoles, le matin. Devant les ministères,
le midi. Sur les lieux de
rassemblements, le soir. Dans les lieux
touristiques, le week-end et les jours
fériés.
Le projet pourra aller plus
loin et mettre en place d’autres
restaurants ambulants dans lesquels
pourront travailler d’autres ex-captifs.
Grand succès
L’idée du « train restaurant »,
qui offre une restauration rapide et
toutes sortes de boissons, a trouvé un
bon succès en un temps record, dit al-Barghouthi.
Il souligne qu’ils sont sur le
point de consacrer un coin de leur
établissement pour aider les familles
palestiniennes dans le besoin qui
voudraient vendre leurs gâteaux et
gagner un peu d’argent.
Al-Barghouthi a finalement
dévoilé que les obstacles sont aussi
grands que la volonté forte. Il a appelé
toutes les institutions officielles,
officieuses et privées à soutenir les
captifs libérés et leur offrir tout ce
dont ils ont besoin pour réintégrer de
nouveau la vie.
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