Rapport
Les vestiges d’Amourya négligés ou
volés par les occupants sionistes
CPI
Photo du
CPI
Dimanche 12 mars 2017
Naplouse – CPI
Au sud de la ville de Naplouse, se
trouve le petit village d’Amourya, à 500
mètres à vol d’oiseau de la ville de
Silfit. Le village a un jour vécu une
scène inoubliable. En fait, il y a
quelques années, l’hélicoptère géant du
ministre de la guerre de l’occupation
sioniste de l’époque Moché Dayan est
venu pour une affaire bien louche.
A
propos de cet incident, les villageois
se rappellent comment, après
l’occupation de la Cisjordanie en 1967,
en 1975 plus exactement, leur village a
été surpris de voir un géant hélicoptère
militaire atterrir sur ses terres et de
voir le ministre de la guerre de
l’époque en descendre. Le ministre est
entré dans une caverne du village appelé
« Al-Qittaa ». Il en a sorti deux
cercueils en bois et avec de très belles
gravures. L’hélicoptère est parti, avec
le ministre et les deux cercueils à
bord.
L’histoire de l’or
Beaucoup de villageois croient que les
cercueils contenaient de l’or. Histoire
non confirmée. Mais, en gardant secret
le contenu des cercueils, l’occupation
laisse penser qu’ils contenaient une
richesse, en or ou en reliques
historiquement importantes. L’arrivée du
ministre de la guerre pour les prendre
et partir rapidement comme un voleur
confirme cette pensée.
Le
conseil du village d’Amourya appelle à
restaurer la grotte d’où les cercueils
ont été volés. Le budget du conseil ne
le permet pas. Malheureusement, ce lieu
si important historiquement, cet emblème
du village, est devenu une déchèterie.
Le
conseil municipal appelle le ministère
des legs et le ministre du tourisme à
nettoyer la grotte et l’entourer par une
clôture et un portail.
Le
village d’Amourya abrite un mûrier,
vieux de plus de quatre siècles, qui se
hisse devant une vieille mosquée. Après
l’effondrement de l’ancienne mosquée,
les villageois en ont construit une
nouvelle.
Reliques confisquées
Pour
sa part, le chercheur Dr Khaled Maali,
de la ville de Silfit, confirme la
version des villageois. Les habitants
âgés de Silfit ne cessent de répéter
l’affaire de la confiscation des
cercueils. Ils remarquent que le vol des
reliques et des vestiges se répète. A
titre d’exemple, les équipes du
ministère israélien du patrimoine
continuent à voler plusieurs sites du
village de Dir Samaan.
La
confiscation des reliques est un crime
et vient à l’encontre du droit
international et de la quatrième
convention de Genève, réaffirme Maali.
Notons
enfin que le village d’Amourya se trouve
au sud de la ville de Naplouse. Une
route de quatre kilomètres le relie au
village d’al-Laban al-Sharqia. Il est à
cinq cent soixante mètres d’altitude. La
superficie du village est d’environ
douze hectares. Ses terres sont riches
en oliviers et amandiers.
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