Rapport
Dans la ville d'al-Quds,
trois cent mille pauvres palestiniens !
CPI
Photo: CPI
Jeudi 11 août 2016
Al-Khalil – CPI
La ville d'al-Quds (Jérusalem)
vit une occupation et une judaïsation
accélérées. Et dans cette ville sainte
vivent quelque trois cent mille
Palestiniens en dessous du seuil de
pauvreté, un résultat normal d’une
occupation anormale et de ses mesures
draconiennes.
Ces mesures commencent par ces
délimitations, contraintes,
restrictions imposées aux Palestiniens,
sur les points de passages hissés
partout, sur les entrées de la ville,
visant les Palestiniens, leurs
mouvements, leur commerce. Ainsi, le
niveau de revenu est en baisse ;
cependant, le niveau de chômage et le
niveau de pauvreté sont en augmentation.
Une étude récente publiée par
le centre Namaa (Développement) pour les
études économiques, dans la ville de
Ramallah, constate que le niveau de la
pauvreté des habitants palestiniens est
en augmentation perpétuelle, en
comparaison avec les années précédentes.
Selon les données de l’année
2014, 82% des familles palestiniennes de
la ville d'al-Quds vivent en dessous du
seuil de pauvreté. En 2013, 76%. En
2006, 66%.
Les dommages du mur de
séparation
Dr Abdou al-Hamid al-Qaq est un
expert économique et un professeur à
l’université d’al-Quds. Le problème
n’est pas récent ; c’est depuis
plusieurs années que ces quelque trois
cents mille citoyens palestiniens de
l’est de la ville d'al-Quds représentent
le groupe des plus pauvres de toute
l’entité sioniste. Toutefois, cette
dernière décennie, leur situation
économique s’est bien détériorée.
Leur situation s’est beaucoup
détériorée à cause du mur de séparation
discriminatoire qui a séparé la ville
d'al-Quds de la Cisjordanie,
souligne-t-il. Ce mur a fait beaucoup de
dégâts au mouvement des clients venant
de la Cisjordanie. Et l’absence
d’importation de la Cisjordanie a causé
une forte inflation.
Dans une rencontre spéciale
avec le correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI), Dr al-Qaq
ajoute qu’un autre problème accable la
ville. Il s’agit du renforcement des
fouilles sur les barrages installés sur
les entrées de la ville, ce qui charge
le transport de marchandises venant de
la Cisjordanie ; et cela a poussé les
prix des marchandises vers le haut dans
les boutiques de la ville d'al-Quds.
Jabor al-Kalouti, 49 ans, est
un habitant de l’ancien bourg occupé
d’al-Quds. Il dit que le sac de riz de
douze kilogrammes est vendu à vingt-cinq
shekels ailleurs, mais à cent vingt
shekels au bourg. Ce sont les mesures
draconiennes de l’occupation sioniste
qui sont derrière ces prix exorbitants.
Arrestations et perte
d’emploi
Selon l’étude du centre Inmaa,
89% des familles, dont une personne
travaille, se trouvent en dessous du
seuil de pauvreté. Il y a aussi le
problème sécuritaire. En fait, ces deux
dernières années, des milliers de
Palestiniens ont été arrêtés dont
beaucoup de travailleurs. Beaucoup de
ces derniers ont ainsi perdu leurs
emplois. Il leur serait difficile,
presque impossible, de trouver un nouvel
emploi, avec un CV entaché.
Khaled Abou Nadjma, un habitant
du quartier d’al-Tor de la ville d'al-Quds,
en donne un exemple. En 2009, un
ouvrier, venant de la Cisjordanie, est
entré dans la ville sans autorisation.
Depuis cette date-là, il ne peut plus
travailler. Il vit alors avec ses quatre
enfants sous le seuil de pauvreté.
Il dit au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que depuis le mois béni de
Ramadan, il n’a mangé de la viande
qu’une seule fois, et c’était dans une
fête publique. Des prix exorbitants et
une vie de misère.
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