Rapport
Le bijoutier Rami et ses acquisitions
historiques
CPI
Photo: CPI
Samedi 11 juin 2016
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
« L’amoureux d’objets anciens
et historiques ». C’est ainsi qu’aime se
qualifier le bijoutier Rami an-Nabolsi.
Rami, 37 ans. On le trouve caché
derrière ses tas de livres et tant
d’objets anciens, dans sa boutique
héritée de son père, dans l’ancien bourg
d’al-Quds, quelques dizaines de mètres
seulement des portes de la sainte
mosquée d’al-Aqsa.
Au premier abord, cette
boutique du quartier de « Aqabat as-Saraya »,
de l’ancien bourg d’al-Quds, se présente
comme un exemple du chaos ; mais dès que
les yeux s’habituent, ils voient des
objets rares, centenaires, ancestraux.
Chaque chose son prix
« Avec mon argent de poche,
accumulé, j’achetais des pièces
anciennes, une passion que j’aurais
héritée de ma mère. Ma mère ramassait en
fait tout objet ancien, historique. Ma
mère n’abandonnait rien. Elle disait
toujours qu’un objet pour lequel nous
n’avons pas l’estime, nous l’aimerons
demain », dit an-Nabolsi à l’agence Quds
Press.
Dans son enfance, An-Nabolsi
n’était pas comme ses semblables. Il
n’achetait pas de bonbons. Il accumulait
ses sous pour se procurer un objet qui
attirait son attention. Il a eu sa
première pièce à dix ans. C’était une
pièce de monnaie iraqienne trouée,
imprimée en 1933. Actuellement, il
possède une vaste collection de monnaies
arabes et étrangères.
Son père travaillait comme
chaudronnier. Après son départ, la
fabrique a fermé pour plusieurs années.
Mais le jeune Rami l’a ouverte, il y a
deux ans, et lui a donné une nouvelle
vie. Il l’a transformé en un local pour
sa passion et pour son métier de
bijoutier.
Le retour à la patrie
Rami avait vécu à l’étranger
pendant plusieurs années, avant son
retour dans la ville sainte où il était
né et avait agrandi et joué dans les
ruelles. Il a tout laissé tomber et est
retourné dans sa patrie et à l’atelier
de son père, avec ses outils primitifs.
A l’entrée de la boutique, un
panier en paille est suspendu. Il attire
l’attention. Rami dit que le panier
était utilisé comme un frigidaire où ses
ancêtres gardaient leur nourriture.
A l’entrée droite de la
boutique se trouve un outil appelé « le
ticket du sanctuaire ». Auparavant,
toute personne qui voulait entrer dans
la sainte mosquée d’al-Aqsa devait
prendre un ticket d’une telle machine.
Le ticket consistait en un petit
dépliant expliquant les dômes, les
écritures et les salles de prière de la
grande mosquée.
Objets et histoire
Les monnaies reflètent
l’histoire de certaines personnalités et
certains pays, dit Rami. Il collecte
également des boîtes de cigarettes,
ainsi que quelques livres en hébreu.
Et pour préserver l’histoire
locale, à chaque occasion, Rami court
chercher tout objet parlant de
l’histoire de la patrie. Les gens, les
amis, les voisins lui apportent tout ce
qui rend au pays sa mémoire.
Et cela n’est pas au goût des
agents des renseignements sionistes. Ils
passent souvent voir ce que la boutique
apporte à l’histoire de la Palestine.
Rami vend aux touristes toute
pièce ancienne qu’ils veulent, mais pas
les pièces qui confirment l’Etat
palestinien, même pas un petit timbre
postal.
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