Rapport
Les terres des villages du sud et de
l’est de Naplouse
visées par l’occupation sioniste
CPI
Photo:
CPI
Jeudi 10 avril 2014
Naplouse – CPI
Les Palestiniens commémorent, le 30
mars de chaque année, le « jour de la
terre ». Mais cette année, la population
des villages du département de Naplouse,
notamment de ses cotés sud et est, ne
s’intéressent plus à une telle
célébration. En fait, ils vivent jour et
nuit le souci de leur terre encerclée et
étouffée par une ceinture de
colonisation.
Toutes les terres des villages de
Bournie, Madma et Hawara sont visées par
les occupants sionistes et leurs colons,
souligne le jeune activiste Ghassan Al-Qitt,
du village de Madma. Les occupants
sionistes encerclent surtout l’axe qui
relie les trois villages entre eux.
Une poursuite sans fin
Ghassan Al-Qitt informe le
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que les
agriculteurs palestiniens sont harcelés
dans leur ferme vingt-quatre heures sur
vingt-quatre : « Une fois, ils sont
agressés par les colons sionistes, une
autre fois, par l’armée de
l’occupation ».
Puis, le village de Hawara passe son
temps à éviter l’armée de l’occupation
sioniste. Cette armée y perturbe surtout
les mouvements, en particulier à partir
du coucher de soleil et jusqu’à une
heure tardive de la nuit.
Cette armée perturbe le commerce du
village. Elle double son harcèlement le
jour où il y a des sorties scolaires.
Les plus graves de ces agressions
sont celles pratiquées par les colons
sionistes de la colonie de Yatsahar, qui
entoure les terrains du village.
Et à cinq kilomètres plus loin se
trouvent les villages de Orta, Aqraba,
Qasra et Qaryot dont les terrains sont
dévorés jour après jour par la
colonisation, profitant du silence des
officiels palestiniens qui ne bougent
pas le petit doigt contre ces agressions
et annexions. Heureusement, il y a la
résistance populaire qui doit y faire
face et mettre en échec les projets
machiavéliques des colons sionistes.
Barrages et humiliation
Les barrages militaires sionistes
fixes de Zaatara et Hawara ne sont pas
là pour baisser la tension. Tout au
contraire, les Palestiniens n’y trouvent
que le harcèlement et l’humiliation. Les
soldats de l’occupation sioniste les
ouvrent et les ferment à leur guise et
selon leur humeur.
Quotidiennement, les Palestiniens et
leurs véhicules, sur ces barrages, sont
fouillés et attardés. Ils sont aussi le
sujet d’agressions de la part de colons
sionistes, sous un regard
remarquablement conciliant des forces
sionistes d'occupation.
Un projet colonial
Bachar Al-Qarioti est un habitant du
village Al-Qariot, au sud-est du
département de Naplouse. Il est sûr et
certain qu’un projet « diaboliquement
dangereux » est en place pour confisquer
des centaines d’hectares de terrains
agricoles, de montagnes et de routes.
Un tel projet colonial relie les
colonies entres elles, au même moment où
il divise et sépare les régions
palestiniennes. La mise en œuvre de ce
projet signifiera la mainmise sioniste
sur toutes les zones sud du village de
Qariot, ajoute Al-Qarioti.
Depuis trente-huit ans, les
souffrances de ces villages du sud du
département de Naplouse ne cessent
d’augmenter, les conditions de vie de
leurs habitants deviennent de plus en
plus catastrophiques. Les attaques des
colons sont devenues quotidiennes. La
colonisation ne cesse de tout dévorer :
terres, arbres, sécurité et calme.
Un soulèvement populaire
Dans cette trente-huitième
commémoration du jour de la terre, les
Palestiniens de ces villages visés par
la colonisation sioniste n’ont qu’un
souhait : qu’un soulèvement important
vienne contrecarrer les décisions
injustes de l’occupation sioniste.
Au niveau local, il y a quelques
mouvements populaires destinés à
poursuivre les occupants sionistes, dans
leurs propres tribunaux.
Au niveau politique, on essaie de
mettre sous la lumière les agissements
des colons sionistes auprès des
autorités de l’occupation elles-mêmes,
et sur la scène internationale.
En effet, les Palestiniens n’ont que
ces mouvements pour défendre leurs
droits, indique l’expert Abdou Al-Hai
Hantach.
Autorité hors-la-loi
En tout cas, les autorités de
l’occupation sioniste réagissent comme
si elles étaient au-dessus de la loi ;
elles n’appliquent les décisions de
leurs propres tribunaux, souligne
Hantach au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI).
Il faut une forte coopération entre
les comités populaires pour des efforts
unifiés et des résultats plus probants,
insiste Hantach.
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