Rapport
Le
village de Yatta continue sa résistance
contre les avidités sionistes
CPI
Photo du
CPI
Vendredi 10 mars 2017
Al-Khalil (Hébron) – CPI
A
douze kilomètres au sud-est de la ville
d’al-Khalil se trouve la ville de
Yatta occupe une position importante,
étant un lieu de transition entre les
montagnes d’al-Khalil au nord et la
région étendue du Néguev au sud.
Après
les villes d’al-Khalil et de Naplouse,
Yatta est la troisième plus grande ville
de toute la Cisjordanie, en superficie
comme en nombre d’habitants. Sa
superficie est d’environ dix-huit mille
hectares dont environ trois mille sous
le contrôle de la municipalité, la plus
grande superficie contrôlée par une
mairie.
Les
vestiges de Yatta
La
ville de Yatta abrite plusieurs vestiges
historiques et religieux. La mosquée al-Omari.
Le lieu sacré d’al-Khidir, dans la zone
de Beit Amra. Le lieu sacré de Sattih,
au centre de la ville. Les restes du
château d’al-Kirmil, d’une mosquée et
d’une église, dans la zone de Sussya,
avec ses gravures, motifs et écritures,
avec son sol en mosaïque de couleurs
variées. Ce dernier site est
malheureusement sous la mainmise de
l’occupation sioniste, dans la région de
la colonie du Sud.
L’histoire de Yatta
A
l’époque cananéenne remonte l’histoire
de la ville de Yatta. Les Cananéens y
habitèrent et l’appelèrent « Yuta », qui
veut dire la terre étendue. Et une
histoire circule disant que la ville fut
habitée par le prophète Zakaria, que son
fils Yahya y naquit, que la vierge Marie
la visita, lorsqu’elle eut voulu rendre
visite à la mère de Yahya, une proche.
Nasser
Rabï, président de la municipalité de
Yatta, dit au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information que la
ville atteint, de son côté oriental, la
Mer Morte, de son côté sud la colonie de
Tel as-Sabaa, de son côté nord la ville
d’al-Khalil (Hébron), de son côté ouest
le village d’as-Samou, le camp al-Fawwar
et la ville de Dora.
La
ville connaît une croissance
démographique exceptionnelle, avec un
niveau de naissance de 5%. Ainsi, les
institutions du gouvernement, les
infrastructures, tous les services de la
ville sont devant un vrai défi. Beaucoup
de services commencent à manquer à leur
devoir. Le gouvernement devra en prendre
compte.
L’éducation en difficulté
Yasser
Abou Arram, fonctionnaire de l’académie
de Yatta, dit que la ville a 79 écoles
publiques, 2 privées et une école
spécialisée pour les sourds et muets.
L’académie ouvre chaque année 5 à 7
écoles primaires, afin de faire face à
l’augmentation de la population et à
l’étendue géographique de la ville.
La vie
économique
Par
ailleurs, beaucoup d’habitants de la
ville de Yatta travaillent dans les
territoires palestiniens occupés en
1948, derrière la Ligne verte. Beaucoup
d’autres, 45% de la population, vivent
de l’élevage de bétail. La ville est
aussi connue pour ses carrières de
pierre (la pierre de Yatta).
Les
rassemblements bédouins
A
l’est de la ville de Yatta se trouvent
quatre rassemblements bédouins,
plusieurs autres dans les régions sud et
ouest. Ces bédouins appartiennent à des
familles de la ville. Ils résistent,
supportent les difficultés de la vie et
font tout pour empêcher l’occupation de
mettre la main sur la région et ses
terrains.
L’occupation étouffe la ville
Plusieurs colonies entourent et
étouffent la ville, souligne Abou Arram.
Puis la route déviatrice numéro 60 coupe
la ville en deux et sépare sa partie
orientale de sa partie occidentale. De
plus, les barrages intérieurs de
l’occupation déchirent la ville. Et
enfin, les barrages extérieurs la
séparent des villes et des villages
voisins, des pertes économiques
considérables pour le développement
urbain emprisonné !
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