Rapport
Un groupe de 24 jeunes belges
revient d’une visite en Palestine
CPI
Photo :
CPI
Dimanche 9 juillet 2017
CPI
Le voyage a permis d’ouvrir les jeunes
gens à une situation « bien plus
complexe » qu’ils l’imaginaient. Il a
été organisé par une ONG avec l’appui de
la fondation Roi Baudouin.
Jérusalem-est
De nombreux Belges
visitent régulièrement la Cisjordanie
occupée et y nouent des liens. Mais de
Jérusalem-Est, la partie arabe de la
ville sainte, à Bethléem et à Jéricho,
les Palestiniens n’oublieront pas
rapidement la visite de dix jours que
vient d’effectuer chez eux un groupe de
24 jeunes Molenbeekois issus de la
diversité.
Organisé par
l’Organisation internationale pour la
réussite et le développement (OIRD) avec
le soutien de la fondation Roi Baudouin,
ce voyage éducatif a en effet permis à
ces jeunes gens d’aller là où beaucoup
ne vont pas. Et de s’immerger dans la
vie locale.
« Les membres du
groupe sont d’origines différentes et
issus d’un milieu social modeste. Durant
ces dix jours, ils ont notamment
découvert certaines des nombreuses
réalisations de Coopération belge (BTC)
en Cisjordanie, ce qui a renforcé leur
sentiment d’appartenance à la Belgique.
Et leur fierté d’être citoyen de ce pays
», affirme Nader Rekik, animateur de
l’ONG.
Parmi les projets
visités, celui d’El Karmel, un groupe de
quatre petits villages de la région
d’Hébron que la Belgique a aidé à se
constituer en municipalité dotée
d’infrastructures viables.
Polo noir orné du
sigle OIRD et barbe mal taillée, S. (21
ans), un étudiant en droit confirme en
tout cas « avoir été agréablement
surpris par l’aide belge ». Et de
poursuivre : « Un si petit pays qui en
fait autant, c’est bien. Dans le groupe
beaucoup étaient fiers de voir le sigle
«.BE» sur les murs. Nous avons
d’ailleurs été nombreux à le
photographier parce que l’on n’imaginait
pas que la Belgique se rende aussi
utile. »
Le calendrier du
groupe était chargé : outre le séjour à
Al Karmel où ils ont distribué des
cartables aux enfants, les jeunes gens
se sont également rendus à Bethléem, à
Ramallah, sur les rives de la mer Morte
et sur le sommet de collines de
Cisjordanie. En outre, ils ont visité
les lieux saints des trois religions.
Tout cela entrecoupé de rencontres et de
discussions à bâtons rompus avec des
intervenants palestiniens ou israéliens,
voire les deux ensembles.
« En arrivant ici,
j’avais une idée très vague de ce que je
trouverais », affirme Ikram (20 ans),
une étudiante en droit portant le hijab
et un bracelet aux couleurs de la
Palestine au poignet droit. « Pour mieux
appréhender la situation, j’avais besoin
de marcher dans les rues, de rencontrer
des gens et de leur parler, dit-elle. En
arpentant le terrain, l’on se rend
rapidement compte que rien n’est simple
ici et que tout est enchevêtré. Il n’y a
plus de séparation claire entre la
Cisjordanie et Israël. »
La plus grande
partie du voyage était consacrée à la
Palestine mais ils ont aussi passé
quelques heures en Israël, y compris à
Tel-Aviv. « J’ai été frappée par
l’identité forte des Palestiniens et des
Israéliens, ainsi que par le sentiment
de méfiance et de peur des uns envers
les autres, affirme Rafa (24 ans),
étudiante en communication. Comment
vont-ils surmonter cela ? Je ne sais
pas. En tout cas, la situation est bien
plus complexe que les jugements en noir
et blanc que l’on peut lancer à partir
de la Belgique. Cela nous incite donc à
la réflexion et c’est bien. »
Source:
http://www.lesoir.be
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