Rapport
Le legs d’al-Dari menacé de vente
CPI
Photo: CPI
Mercredi 9 mars 2016
Al-Khalil – CPI
La population de la ville d’al-Khalil
montre un refus catégorique à toute
tentative de vente du legs du compagnon
du Prophète (s) à qui que ce soit.
Le correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) remarque
qu’actuellement, on parle beaucoup de la
zone de Beit Habroun où se trouve
l’église al-Maskoub. La zone est
entourée par des barbelés, habitée par
quelques moines, supervisée par la
Mission ecclésiastique russe. Cette
Mission avait posé, à plusieurs
reprises, des requêtes pour enregistrer
la zone à son nom, auprès de l’autorité
palestinienne. Les tribus et la société
civile palestiniennes refusent cette
affaire catégoriquement.
Récemment, une grande conférence
tribale fut organisée pour discuter de
l’affaire, sans que les médias se
donnent la peine d’en parler
suffisamment.
Il s’agit d’une propriété d’une
dizaine d’hectares. C’est une des
premiers legs islamiques.
Le legs islamique
Selon des données historiques,
c’était le prophète Mohammed (s) qui
légua la terre de Beit Habroun au
compagnon Tamim al-Dari, avant même de
la conquérir, une prédiction réalisée.
Et lorsque la région fut ouverte, à
l’époque du calife Omar Ben Al-Khattab,
la terre revint à ses descendants, dit
Kamel Moudjahid, chef de la grande
famille d’al-Tamimi.
La Mission russe la loua, à l’époque
ottomane. Et la famille d’Al-Tamimi
possède toujours l’acte de location,
confirme Moudjahid.
Cependant, la Mission arrêta de payer
le loyer, en 1960. En 1975, la terre fut
enregistrée au nom de Jacob Gergisse al-Halabi.
En 1988, la zone fut clôturée par
l’église, avec le droit de la famille de
visiter les tombes de leurs ancêtres.
Des aspects changés
Selon al-Tamimi, en 2009, certains
aspects du lieu furent changés et la
Mission russe annonça son intention de
l’acheter. Face au refus de la
population, le tribunal qui s’était
saisi de l’affaire rejeta la demande.
L’affaire fut close.
La Mission ne cesse pas pour autant
ses tentatives pour s’approprier le
terrain. Face à ces tentatives, la
famille al-Tamimi demande au tribunal de
rouvrir le dossier.
Actuellement, la famille al-Tamimi
subit toutes sortes de pressions pour
céder et laisser la terre être
enregistrée au nom de l’Eglise russe. La
famille, cependant, voudrait la
consacrer à des centres médicaux et
éducatifs au service de toute la
population.
Des solutions possibles
Ladite conférence discuta du
développement de l’affaire et suggéra,
dans la zone du legs, la construction
d’une mosquée au nom du compagnon Tamim
al-Dari, un cimetière spécial pour les
musulmans, un hôpital, une faculté de
médecine. Elle appela aussi à organiser
des manifestations, à hisser des tentes
de sit-in, à aller aux tribunaux, à
mener des pressions politiques, pour
garder la terre et empêcher l’autorité
palestinienne d’enregistrer la terre au
nom de l’Eglise.
Le cheikh Amer al-Khattib, expert
dans les affaires de legs, appelle à ce
que la ville d’al-Khalil garde son
aspect historique et religieux.
Dr. Mosaab Abou Arqoub, membre de la
patrie de la Libération, appelle à
appliquer la loi qui assure aux
habitants de la ville d’al-Khalil leur
droit à leur terre. Il espère finalement
le retour des droits à leurs vrais
propriétaires.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
Les dernières mises à jour
|