Rapport
Les détenus politiques palestiniens
et le nouvel an !
CPI
Photo: CPI
Vendredi 9 janvier 2015
Paris – CPI
Quoi de plus naturel
pour un peuple, écrasé par une
occupation, de résister ? Face au joug
nazi, les Français ne restèrent pas les
bras croisés. Ils firent tout pour s'en
débarrasser. Ils s’allièrent aux frères
ennemis d’outre-Manche, demandèrent
l’aide aux Américains
d’outre-Atlantique. La résistance
française est toujours chantée, louée et
applaudie et elle le mérite.
Ces mêmes Français,
Anglais et surtout Américains, appelés
communauté internationale, non seulement
n’aident pas le peuple palestinien des
territoires occupés en 1967 par les
"Israéliens", sans parler de ceux de
1948, mais de plus, ils soutiennent de
toutes leurs forces les occupants.
Quelle hypocrisie !
Lorsqu’un seul soldat
israélien est détenu par la résistance
palestinienne, un soldat en arme et
capturé d’ailleurs dans des territoires
qui ne sont pas les siens, ces
Occidentaux, protecteurs des droits de
l’homme, agitent terre et ciel et font
tout pour le libérer.
Cependant, ils ne
viennent même pas pour voir dans quelles
conditions survivent ces milliers de
Palestiniens enfermés dans les prisons
de l’occupation sioniste, hommes et
femmes.
Eh oui, il y a des
dizaines de femmes internées dans les
geôles de l’occupation sioniste. Pour la
seule année de 2014, 112 femmes
palestiniennes ont été interpellées par
les forces sionistes d'occupation,
disent des données palestiniennes
officielles. Il s’agit de mères, de
femmes au foyer, d’adolescentes,
d’étudiantes et même de religieuses qui
ne font que pratiquer leur culte dans la
sainte mosquée d’Al-Aqsa. Elles étaient
toutes le sujet de tortures,
d’humiliations, de mauvais traitements,
d’une façon ou d’une autre.
Dans les prisons de
l’occupation israélienne, une dame
palestinienne, Lina Al-Jarbouni, a déjà
passé treize ans de sa vie dans les
cellules de l’occupation. Il lui en
reste plusieurs. Et elle n’est qu’un
exemple.
A l’instar de leurs
frères, ces captives survivent dans des
conditions des plus déplorables, sans
qu'on est d'égard pour leurs besoins
particuliers.
Et pour ce qui est de
la négligence médicale, tout le monde en
souffre, femmes et hommes. Cette
négligence médicale les mène tout droit
à des maladies graves et chroniques, à
la mort à petit feu ou à la mort tout
court. Si le captif n’a pas le droit à
un soin médical digne de ce nom, il a
parfois le droit à une erreur médicale.
Le cas du détenu Zamel Abou Chalouf n’en
est qu’un exemple. A cause d’une erreur
médicale opérée pendant sa détention,
son cœur a des problèmes, son poids est
en baisse, une paralysie attaque son
corps au moins une fois par semaine. Il
attend des examens médicaux qui tardent
à venir. Trois jours de grève de la faim
n’ont pas fait bouger l’administration
pénitentiaire, rapporte l’avocat du club
Al-Asir (le Captif).
Les captifs
palestiniens entrent dans cette nouvelle
année 2015 en endurant l’enfermement et
la saison hivernale. En fait, tous les
captifs souffrent du froid hivernal et
du froid des bourreaux sionistes. Les
bourreaux sionistes interdisent, dans la
plupart des cas, aux familles des
détenus d’apporter des couvertures et
des vêtements adéquats à cette dure
saison. Ces bourreaux veulent faire
souffrir les détenus et les obliger à
acheter leurs couvertures vendues dans
leurs cantines, petites de tailles, mal
faites et trop chères.
Priver les captifs de
vêtements chauds et de couvertures n’est
en fait qu’une de ces mesures inhumaines
imposées par les occupants sionistes.
Entasser un grand nombre de personnes
dans la même prison en est une autre. À
la prison centrale d’Ofer, par exemple,
l’administration pénitentiaire y entasse
un millier de Palestiniens dont des
députés, des enfants, des personnes
âgées et des centaines de ces
Palestiniens internés sous ce régime
spécial et incongru de « Détention
administrative ».
Dans ce début de
nouvel an 2015, la communauté
internationale est appelée à quitter son
hypocrisie et à assumer ses
responsabilités et intervenir rapidement
pour protéger la société palestinienne
de toutes ces arrestations arbitraires,
et de protéger les Palestiniens, femmes,
hommes et enfants, enfermés dans les
cellules de l’occupation sioniste.
Département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
8 janvier 2015
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