Rapport
Les mesures économiques pratiquées
envers les Palestiniens : un esprit
colonial
CPI
Photo: CPI
Jeudi 9 janvier 2014
Al-Quds occupée – CPI
Dans les territoires occupés en 1948,
les Palestiniens (appelés les
Palestiniens de l’intérieur), souffrent
d’une situation économique très
difficile. Les chiffres et les
statistiques en sont témoins. Ils
expriment combien la pauvreté s’est
ancrée parmi les Palestiniens
d’"Israël".
Ces données reflètent surtout les
mesures coloniales adoptées par les
sionistes pour contrôler la communauté
arabe de l’entité sioniste, pour la
marginaliser, pour la dompter. En
revanche, tous les efforts sionistes
visent à donner à "Israël" une identité
purement juive.
Les récentes données de
l’établissement de l’assurance nationale
sioniste confirment l’installation
durable de la pauvreté parmi les
familles arabes d’"Israël" ; 54,3% de
ces familles survivent en dessous du
seuil de pauvreté.
En 2013, en "Israël", les familles en
dessous du seuil de pauvreté ont été de
17,1% de toutes les familles du pays,
dont 15% étaient des familles arabes.
66% des enfants palestiniens sont parmi
les plus pauvres, toujours selon
l’établissement israélien de l’assurance
nationale.
Contrôler les Arabes
Majdi Taha, chercheur du centre des
études contemporaines, dans la ville
d’Om Faham, dit à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que le
système économique sioniste était basé
sur l’idéologie socialiste au profit des
ouvriers.
Mais depuis les années soixante, les
gouvernements sionistes successifs
adoptent la liberté économique,
encouragent l’initiative privée et le
libre marché, réduisent le rôle de
l’Etat dans la vie économique de
l’entité sioniste.
Envers les minorités, en particulier
la communauté palestinienne, une
politique économique ségrégationniste
est adoptée : distribution de la
richesse injuste, budgets
discriminatoires, allocations et aides
sociales offertes selon des critères
ethniques.
Suite à un regard rapide sur le
budget israélien annuel et les conduites
de certaines banques sionistes, on
remarque facilement les pratiques
discriminatoires contre les Arabes pour
de plus en plus les marginaliser.
Le lien avec l’Occident
Par ailleurs, un lien fort attache le
régime économique israélien aux régimes
économiques occidentaux. Il est même son
bras droit dans la région arabe, ajoute
le chercheur Taha. Il n’est donc étrange
de voir l’économie sioniste intégrer
l’organisation de coopération et de
développement économiques (OECD).
A noter que cette organisation exige
de l’entité sioniste de faire des
efforts pour développer les villages et
les localités arabes et ouvrir le marché
de l’emploi aux Palestiniens, surtout
les femmes, en vain.
Cependant, les conditions économiques
et sociales des Arabes de l’intérieur
vont de mal en pis, reflet de cette
politique discriminatoire menée par les
dirigeants de l’entité sioniste avec la
communauté palestinienne. L’appauvrir
est devenu une stratégie adoptée pour
marginaliser les Palestiniens pour mieux
les contrôler, souligne le chercheur
Taha.
Taha appelle les dirigeants
palestiniens à donner des solutions
concrètes pour faire face à ces
politiques sionistes, pour améliorer les
conditions économiques et sociales des
Palestiniens et pour préserver
l’identité de la société palestinienne.
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