Rapport
La cour pénale internationale
réussira-t-elle à faire payer aux
sionistes leurs crimes de guerre ?
CPI
Photo:
CPI
Mardi 8 décembre 2015
Gaza – CPI
Si une seule fois la cour pénale
internationale réussit à condamner
l’entité sioniste, elle sera nue pour
tous les crimes qu’elle perpétue depuis
la Nakba (la catastrophe de 1948)
jusqu’à nos jours, en passant par ses
guerres menées contre la bande de Gaza,
par l’élévation du mur de séparation
discriminatoire, par le vol de l’eau et
de terrains palestiniens.
Récemment, quatre organisations
palestiniennes, travaillant dans le
domaine des droits de l’homme, ont
délivré un mémorandum secret au
procureur général de la cour pénale
internationale, en leur nom et au nom
des victimes de la guerre sioniste menée
contre la bande de Gaza en 2014.
Le mémorandum, comportant des
informations réunies quant à la guerre
de 2014, est présenté de façon commune
par les quatre centres des droits de
l’homme : le centre Al-Haq (Le Droit),
le centre Al-Mizan (La Balance), le
centre Al-Damir (La Conscience) et le
Centre Palestinien pour les droits de
l’homme.
Les dossiers
Les crimes de guerre commis par les
forces sionistes d'occupation durant la
guerre de 2014 sont nombreux et des plus
affreux. Ils ne sont d’ailleurs pas les
seuls. Les dossiers de leurs crimes ne
cessent de s’entasser.
Shawan Jabbarine, directeur de
l’organisation Al-Haq, est un des
militants les plus actifs dans ce
domaine. « Nous avons présenté assez
d’informations au bureau du procureur
général, confirmant, de façon bien
argumentée, la responsabilité
d’officiers et de personnalités civiles
(israéliens) dans des crimes contre
l’humanité », a dit Jabbarine dans une
conférence de presse donnée à La Haye
aux Pays-Bas.
De même, Radji As-Sourani, directeur
du Centre palestinien pour les droits de
l’homme, confirme que le mémorandum
comporte quatre chapitres principaux :
l’agression contre Gaza en 2014, le
blocus de Gaza, la colonisation, le mur
de séparation discriminatoire en
Cisjordanie.
Il y a aussi le dossier des détenus,
les crimes économiques, le vol de l’eau,
de la richesse et de la terre
palestinienne.
Le procureur général
S’adresser à la cour pénale
internationale est une action nouvelle,
une nouvelle porte à laquelle les
Palestiniens frappent pour que les chefs
militaires et politiques sionistes
payent pour leurs crimes.
La Palestine, étant membre du
tribunal, a désormais le droit de
présenter à la Cour pénale les crimes
sionistes commis à l’encontre du peuple
palestinien.
Une arme à deux
tranchants
S’adresser à la Cour internationale
est une affaire qui embête l’Etat
d’occupation à hauts degrés. Depuis que
l’on parle de cette affaire, cet Etat
d’occupation, les Etats-Unis et certains
pays européens pratiquent des pressions
de toutes sortes sur l’autorité
palestinienne.
Cet Etat demande aussi aux
responsables américains de stopper leurs
aides financières à l’autorité
palestinienne, si elle s’adresse à la
cour.
Par ailleurs, l’expert et homme
juridique Dr. Ali As-Sarttawi a peur de
voir des juifs porteurs de nationalités
occidentales trouver des excuses pour
porter plainte eux aussi contre
l’autorité palestinienne ou contre des
personnalités palestiniennes. Il
conseille alors d’étudier l’affaire dans
toutes ses dimensions.
Moyens non exploités
Les hommes politiques palestiniens
n’ont pas vraiment exploité le droit
international et humain pour juger
l’occupation sioniste, ce qui la pousse
à pratiquer plus de crimes.
Dans tous les cas, toute l’affaire
dépend de l’autorité palestinienne et de
sa résistance face aux pressions
internationales pratiquées par les pays
donateurs.
Le dossier soulèvement octobre 2015
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