Rapport
Le jour de la terre : les agriculteurs
de Gaza
restent attachés à leur terre
CPI
Photo: CPI
Vendredi 8 avril 2016
Gaza – CPI
Les Palestiniens saluent le
jour de la terre, restent attachés à
leur terre, appellent à la libérer d’une
occupation qui dure depuis plus de 65
ans.
Les deux fermiers Naïl et
Bahjat Hadji expriment leur attachement
à leur terre en la travaillant, défiant
tout, sous les balles sionistes.
En effet, ils continuent à
travailler leur terre, bien qu’elle ne
soit pas loin des frontières orientales
de la bande de Gaza et que les forces de
l’occupation sioniste la ratissent de
temps à autre.
Naïl Hadji fait partie de ces
centaines de fermiers palestiniens dont
les terres agricoles sont assez souvent
rasées par les forces de l’occupation
sioniste, voulant fixer une zone, dite
de sécurité, d’une profondeur de trois
cents mètres sur les frontières, faisant
fi des fermiers palestiniens et leurs
terres, des terres des plus fertiles de
toute la bande de Gaza.
Détruire la terre
La superficie de la terre de
l’agriculteur Naïl Hadji est d’environ
2,7 hectares. Il l’aime tant qu’il met
tous ses efforts pour la travailler et
sa vie en péril pour l’atteindre. Il
voudrait qu’elle reste verte et belle.
Il défie la machine de guerre qui
voudrait l’effacer de la carte.
Les Palestiniens vivent la
journée de la terre, le 30 mars, une
fois par an, mais Naïl la vit chaque
jour, en ne baissant jamais les bras.
Sa terre se trouve à l’est du
village Johr ad-Dik, au milieu de la
bande de Gaza. Elle n’est qu’à 300
mètres des frontières. Le fermier Hadji,
37 ans, ne peut atteindre environ un
hectare de sa terre, à cause de
l’occupation sioniste.
Parfois, les forces de
l’occupation sioniste laissent les
Palestiniens travailler leur terre ;
mais le jour de moisson, elles ouvrent
le feu sur eux. Les agriculteurs voient
leur production mourir devant leurs
yeux.
Quotidiennement, les forces de
l’occupation sioniste ouvrent le feu sur
eux, pendant qu’ils travaillent leur
terre, plusieurs fois par jour. « Elles
nous obligent à la quitter »,
souligne-t-il. Il attire l’attention sur
les agressions et le ratissage de sa
terre par les forces de l’occupation
sioniste qui lui font des pertes
atteignant 20 mille dollars.
Le fermier Bahjat Hadji, 50
ans, possède la même histoire et environ
deux hectares de terre, à l’est de la
bande de Gaza aussi. Sa terre a aussi
été le sujet de ratissage et de
destruction, à plusieurs reprises.
Lui aussi, il ne peut atteindre
une partie de sa terre. Ses pertes
s’élèvent à plus de cent mille dollars.
Il travaille sa terre depuis plus 17
ans, souligne-t-il.
La Croix-Rouge est au courant
des souffrances de ces fermiers ; mais
elle ne peut rien faire.
Un crime perpétuel
Djab Wachah, directeur du
Centre palestinien pour les droits de
l’homme, qualifie ce que les forces de
l’occupation sioniste font sur les
frontières de « crime perpétuel »,
d’« obstination humaine ».
Les forces de l’occupation
sioniste pratiquent un vrai crime en
détruisant la vie palestinienne. Elles
ratissent mêmes les arbustes et les
petites plantes.
Les sionistes imposent une zone
qu’ils appellent « zone isolante »,
allant à l’encontre même du droit
israélien. Cette zone est créée depuis
2005, l’année où les forces de
l’occupation sioniste avaient quitté la
bande de Gaza. Elles ouvrent le feu sur
tout Palestinien qui s’approche de cette
zone.
Le jour de la terre
Notons que le 30 mars 1976, des
forces de la police israélienne ont tué
six Palestiniens et en ont blessé onze
des territoires palestiniens occupés en
1948, des Palestiniens sortis protester
contre la confiscation de terrains pour
les judaïser. Depuis cette date, le 30
mars est un jour de la terre pour tous
les Palestiniens.
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