Rapport
Le village d’Azzoune Al-Atma :
joie manquée mais espoir en l’avenir
CPI
Photo: CPI
Dimanche 8 mars 2015
Qalqilia – CPI
Il y a peu, les
occupants sionistes ont décidé d’enlever
le barrage militaire, d’ouvrir les deux
portails et de changer le parcours du
mur de séparation discriminatoire du
village d’Azzoune Al-Atma,
sous-département de Qalqilia, au nord de
la Cisjordanie. Ces actions n’ont pas
mis définitivement fin aux souffrances
des villageois commencées il y a plus de
douze ans. Douze ans d’isolement.
En effet, le maudit
mur n’a pas été enlevé, mais a tout
simplement changé son parcours. Ce
changement prive les familles du village
de dizaines de leurs terrains. Les
familles ne sont plus isolées, mais
leurs terrains si.
Isolement
discriminatoire
Le village d’Azzoune
Al-Atma se trouve à trois kilomètres de
la « Ligne verte ». Le nombre de ses
habitants est d’environ 1500 personnes.
La moitié de ses habitants ont moins de
dix-huit ans. Deux écoles et une moquée
sont partagées par ce village et le
village de Beit Amine.
En 1982, la colonie
de Shiari Tikfa a vu le jour entre ces
deux villages et a séparé les villages
l’un de l’autre.
La terre du village
d’Azzoune Al-Atma est des plus fertiles.
Jadis, une dizaine de camions pleins de
ses produits agricoles en sortaient pour
aller faire manger les villes
palestiniennes.
Mais, le 13 mars
2003, les occupants sionistes ont isolé
le village et les camions ne pouvaient
le quitter.
Puis des décisions
sionistes abusives ont interdit à
vingt-cinq maisons de continuer leur
construction. Une partie du collège du
village, bâti en 1964, a été détruite.
Le mur de séparation
discriminatoire a isolé neuf maisons
palestiniennes, leurs enfants étaient
privés d’aller à leurs écoles.
Une joie manquée
Hadj Hassan Qadous,
sa maison a été isolée par le mur de
séparation discriminatoire pour plus de
douze ans. Le changement de son parcours
ne lui apporte une joie totale. En fait,
le nouveau parcours du mur avale ses
terres agricoles.
Il informe notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que lui et sa terre étaient isolés
derrière le mur. Maintenant, il est hors
du mur, mais il ne peut atteindre sa
terre. Le changement du parcours du mur
a rendu une partie de la terre aux
villageois, mais une autre partie,
encore plus grande, est désormais
derrière le mur. Une joie manquée.
Espoirs et
développement
La dernière décision
des occupants sionistes consistant à
changer le parcours du mur de séparation
discriminatoire et à ouvrir les portails
sud et nord du village d’Azzoune Al-Atma
a donné de l’espoir aux villageois, un
espoir d’une vie meilleure et de projets
économiques dont le village était privé
pendant l’isolement.
Dr. Abdou Al-Karim
Ayyoub, secrétaire du conseil local du
village d’Azzoune Al-Atma, confirme au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) qu’une
centaine d’hectares de terrains ont été
rendus aux villageois. Ces terrains ont
besoin d’être travaillés, afin qu’ils
donnent les produits de jadis.
Le village a vécu des
années dures, de privation, de blocus,
ajoute Ayyoub. Actuellement, le village
a besoin d’être restauré, avec ses
chemins, les réseaux des eaux lourdes.
Le village d’Azzoune Al-Atma
attend de l’aide, la restauration de ses
terrains, de tous les services du
village. Il attend le soutien de toutes
les institutions officielles, toutes
sortes de soutiens. Il attend un jour
meilleur.
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