Rapport
La figue palestinienne, un fruit estival
et économique
CPI
Photo: CPI
Dimanche 7 août 2016
Naplouse – CPI
Avec un chapeau en tissu, pour
se protéger du soleil, le Palestinien
Mourad Achtih, 38 ans, se met sur le
bord d’une rue de la ville de Naplouse.
Il expose ses caisses de figues et de
figues de barbarie venant de fermes du
village de Tel, à l’ouest de la ville de
Naplouse, au nord de la Cisjordanie. Le
village de Tel est bien connu pour sa
production de figues et de figues de
barbarie.
Chaque matin, Mourad et son
frère quittent leur village de Tel, à
l’ouest de la ville, pour aller vendre
leurs fruits. Pendant six heures, ils se
mettent sur un trottoir et incitent les
passants à s’approcher et acheter leurs
produits.
C’est un travail saisonnier. Au
début de la saison, Mourad achète
d’avance les fruits de quelque quatre
cents figuiers, de toutes sortes, pour
les vendre et gagner sa vie, avant de
retourner au chômage et d’attendre un
autre emploi.
Quant au prix, il révèle qu’une
caisse de figues se vend normalement à
vingt shekels. Les commerçants les
vendent par kilo, entre vingt et trente
shekels le kilogramme. Ce fruit est la
source de vie pour beaucoup de familles.
Ces familles attendent la saison avec
impatience.
Source de travail,
source de vie
Plusieurs villages palestiniens
sont connus pour leur figue. Le plus
connu en est Tel, au sud de la ville de
Naplouse, et le village de Faqoua, au
nord-est de Jénine, pour la figue de
barbarie.
Fathi Rachid travaille aussi
dans ce domaine de la figue. « Ce sont
le chômage et les conditions économiques
difficiles qui me poussent à bien
profiter de la saison de la figue et
d’autres fruits, pour gagner ma vie,
surtout que je n’arrive pas à trouver
d’emploi stable », dit-il.
« Je ne travaille pas
uniquement dans la vente de figues. Je
travaille aussi dans la cueillette de
l’olive, durant sa saison. Les autres
mois, je reste sans emploi. »
Et le commerçant Mohammed
Ibrahim, il vend la figue (appelée
Talawi). Le fruit apporté le matin, il
préfère le vendre le jour-même, avec un
prix réduit s’il le faut, afin qu’il ne
reste le lendemain.
La figue est une source de
fierté et de vie pour beaucoup de
familles du village.
Le village producteur
de figues
Dr. Mohammed Achtieh, directeur
du centre de la biodiversité du village
de Tel, confirme que son village est le
plus grand producteur de figues en
Cisjordanie, avec plus de cinq mille
figuiers et cinq à sept tonnes par
jours.
Selon le ministère de
l’agriculture, quelque 160 hectares de
terrains du département de Naplouse sont
plantés de figuiers, de toutes sortes,
dont 50 hectares dans le village de Tel.
Razan Hadjawi est une
spécialiste en nutrition. Elle affirme
que la figue est un bon produit pour le
cœur. Elle lutte contre le gras et le
mauvais cholestérol. Le système
immunitaire, la figue le renforce, et
elle ralentit également le processus de
vieillissement. La figue est enfin utile
pour soigner l’inflammation des
articulations, les muscles, les yeux,
entre autres.
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