Rapport
La moisson palestinienne victime
des colons sionistes et leurs sangliers
CPI
Photo: CPI
Dimanche 7 juin 2015
Ramallah – CPI
Toute l’année, les agriculteurs
palestiniens de la Cisjordanie attendent
avec impatience l’été. L’été est la
saison de la moisson, de la récolte de
leurs fruits et légumes, les résultats
de leur travail, de leur besogne, de
leur labeur, une joie et un bonheur, le
bonheur de récolter ce qu’ils avaient
semé. Mais cette joie semble
effectivement absente, à cause des
attaques des colons sionistes et leurs
sangliers, à cause du ratissage et des
incendies dont leurs terrains sont le
sujet.
Le fermier Mahmoud Taha, originaire
du village d’Aqraba, au sud de la ville
de Naplouse, dit que les sangliers
lâchés par les colons sionistes se
multiplient autour du village et ont
déjà endommagé plus de 90% de sa récolte
de blé qu’il attendait toute l’année
avec impatience.
Les attaques de sangliers, le
ratissage de terrains et les pressions
pratiquées sur les agriculteurs
palestiniens par les occupants et les
colons sionistes, dit le fermier Taha
parlant au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI), ne
cessent pas. « Malheureusement,
l’autorité de Ramallah ne nous rembourse
rien au moment où dans l’Etat
d’occupation, le gouvernement rembourse
à ses agriculteurs la moindre perte »,
ajoute-t-il.
Le fermier Hadi Habib, de la bourgade
d’An-Nassariya, dans la région d’Al-Aghwar
(La vallée du Jourdain), se plaint des
sangliers qui ont détruit sa récolte de
blé et d’orge : « Les sangliers ont
anéanti toute la récolte que j’avais
attendue toute l’année. En fait, ils
sont entrés sur ma terre et ont anéanti
quasiment toute la récolte, à part un
peu de pailles ».
De plus, les incendies volontaires,
dit Aref Dragma, ont causé la perte de
dizaines d’hectares de terrains
agricoles. Le feu a pris devant une tour
militaire de l’occupation et s’est
répandu partout dans les terrains
agricoles palestiniens. De plus, un
fermier a été blessé par l’explosion
d’une bombe laissée par l’armée de
l’occupation sioniste pendant ses
exercices, au cours de la lutte contre
le feu.
Agressions et incendies
En ce temps de chaque année, les
habitants sionistes de la colonie de
Yitzhar, au sud de la ville de Naplouse,
mènent de nombreuses attaques contre la
population palestinienne du village
voisin de Bourine et contre ses biens.
Hossein Qadous explique à notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
qu’avec le début de la vague de chaleur,
les colons ont mis le feu aux terrains
du village. Les villageois, qui ont pu
éteindre l’incendie, en craignent
d’autres. Depuis cette agression, ils
sont vigilants, sur leur garde, sur le
qui-vive : le danger n’est pas loin.
Récemment, des colons extrémistes ont
mis le feu à quelque quatre-vingt-dix
oliviers, à certaines cultures et à
certains terrains de pâturage. Des
sources du conseil du village de Sartta
ont confirmé ces agissements. Ces
oliviers et ces terrains se trouvent
encerclés par la route du contournement
et trois colonies. Les pompiers
israéliens sont arrivés ; mais
bizarrement, ils n’ont pas participé à
l’extinction de l’incendie, extinction
entreprise par les agriculteurs
eux-mêmes !
Par ailleurs, il y a peu de temps,
deux bulldozers israéliens ont rasé des
terrains appartenant au village de
Housan, vers la ville Bethléem, dit le
président du conseil du village. Les
occupants sionistes ont interdit aux
agriculteurs palestiniens de s’approcher
de leurs terrains d’oliviers et de blé.
Finalement, pour certains fermiers
palestiniens, il est déjà très difficile
d’accéder à leurs terrains existant
désormais derrière le mur de séparation
discriminatoire ou aux alentours des
colonies sionistes, sans permission
préalable. Et après que l’autorisation
est délivrée, il faut coordonner avec
l’autorité palestinienne, une opération
complexe pour faire comprendre que ces
terrains sont désormais la propriété de
« l’Etat sioniste » et que personne n’en
dispose aucun droit !
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