Rapport
La 59ème commémoration de Kafr Qassim,
crimes sionistes inoubliables et
impardonnables
CPI
Photo:
CPI
Vendredi 6 novembre 2015
Ramallah – CPI
Cinquante-neuf ans sont passés depuis
le massacre de Kafr Qassim. Malgré les
longues années, ce massacre est encore
vivant. Il ne tombera jamais dans
l’oubli, dans le délai de prescription.
Il reste vivant dans l’esprit de tous
les Palestiniens. La ville de Kafr
Qassim le célèbre chaque année.
Le jour de la commémoration,
l’émotion et la tristesse sont
remarquables sur les visages de Kafr
Qassim. Les drapeaux noirs du chagrin
disent, très haut, au monde entier, que
les Palestiniens sont tristes ; ils
n’oublieront jamais les crimes perpétrés
à Kafr Qassim et ne pardonneront jamais
aux criminels leurs massacres.
Les générations
n’oublieront jamais
Les Palestiniens des territoires
occupés en 1948 refusent toujours
catégoriquement la parole de l’ancienne
première ministre israélienne Golda Meir
qui avait commenté le massacre perpétré
par les soldats sionistes en disant :
« Les grands (les Palestiniens adultes)
mourront et les petits oublieront ».
Mahmoud Salama, habitant de Kafr
Qassim, dit : « Nous n’oublierons pas
nos martyrs ; les manifestations et les
défilés annuels en sont la preuve. Nous
ne pardonnerons jamais, même avec le
passage du temps. Le droit retourne aux
martyrs, la terre retourne à leurs
propriétaires ».
Quant au massacre, l’étudiante
Khaloud Abdollah dit : « Le massacre de
Kafr Qassim représente le sommet de la
sauvagerie. Aujourd’hui, dans l’Intifada
d’Al-Quds, les enfants sont exécutés sur
le terrain. Ces exécutions sont des
preuves supplémentaires que les forces
sionistes d'occupation commettent des
crimes de guerre, des crimes contre
l’humanité, des crimes de nettoyage
ethnique, depuis la création de l’Etat
d’occupation au détriment du peuple
palestinien ».
Pour sa part, Adel Badir, président
de la municipalité de Kafr Qassim, dit
que la vie ne s’arrête pas, la vie
continue ; cependant, les habitants de
Kafr Qassim se rappellent toujours leur
massacre, leurs victimes, femmes et
enfants. Ils ne pardonneront jamais ; et
à jamais, ils resteront résistants sur
leur terre.
Le massacre a été perpétré le lundi
29 octobre 1956. Un bon nombre de civils
palestiniens, non armés, ont été
massacrés par les soldats de
l’occupation sioniste. Ces soldats
avaient imposé le couvre-feu au village.
Les gens étaient sur le lieu de leur
travail, à l’extérieur du village. Des
barrages avaient été installés sur les
entrées du village ; les patrouilles
s’étaient déployées dans ses rues. Toute
personne retournant à sa maison a été
arrêtée et tuée avec sang-froid.
Le Palestinien habitant de Kafr
Qassim déclare avec colère qu’on
n’oubliera jamais nos martyrs. Nous
restons fidèles à nos martyrs. Les
activités de la commémoration reflètent
l’unité de tous les Palestiniens des
territoires occupés en 1948 à l’encontre
de l’occupation. Le massacre ne sera
jamais oublié jusqu’à ce que les
criminels aient leurs punitions.
Un regard sur le
carnage
Selon l’Encyclopédie palestinienne, à
l’époque, la direction de l’occupation
sioniste installée sur les frontières
palestino-jordaniennes avait imposé un
couvre-feu sur les villages arabes
frontaliers à l’intérieur des
territoires occupés en 1948 : Kafr
Qassim, Jaljoulia, Tiba, Qalansoua, Bir
As-Sikka, Ithan.
Le couvre-feu était de dix-sept
heures jusqu’à six heures du lendemain
matin. L’unité des garde-frontières a eu
pour mission d’assurer l’application du
couvre-feu. Il devait recevoir ses
ordres directement du commandant du
bataillon israélien stationné sur les
frontières.
Ce commandant lui a ordonné d’être
dur, d’ouvrir le feu, sans faire de
prisonniers : « Il est préférable
d’avoir des tués, c’est mieux que les
complications des arrestations ; je ne
veux pas de sentiments ».
A dix-sept heures, le massacre a
débuté, au côté ouest du village. 43
Palestiniens sont tombés en martyre. Au
côté nord, 3 martyrs. A Kafr Qassim,
parmi les martyrs, il y avait 10 enfants
et 9 femmes. Les tirs étaient tellement
intenses que le feu a touché toutes les
maisons.
A noter qu’une seule personne
(israélienne) de tous ceux qui avaient
participé au massacre a été jugée, mais
elle n’a eu qu’une amende d’une petite
pièce de monnaie.
Soulignons enfin qu’on appelle le
village de Kafr Qassim « la ville des
martyrs ». Le village a pris son nom du
cheikh Qassim. Actuellement, le nombre
de ses habitants s’élève à 22 mille
personnes.
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