Rapport
Aux prisons de l’occupation : des
dizaines de sortes de torture contre les
détenus palestiniens
CPI
Photo: CPI
Jeudi 6 novembre 2014
Ramallah – CPI
Les institutions
actives dans les affaires des captifs
palestiniens ont observé des dizaines de
sortes de torture pratiquées dans les
prisons de l’occupation sioniste,
surtout pendant la période
d’interrogation. Un rapport publié par
les Nations Unies en a énuméré quelque
200. La fondation israélienne B'tselem
les a résumées en 105 sortes. Elles
concernent les violations corporelles
dont le Palestinien est le sujet après
son arrestation.
Fouad Khafach,
directeur du centre Ahrar pour les
affaires des captifs, souligne qu’il y a
une torture corporelle et une autre
psychologique. La torture psychologique
ne fait pas moins de mal, comme veulent
le faire comprendre certains.
Aux prisons de
l’occupation sioniste, la torture est
systématique et commence de l’instant de
l’arrestation. Elle est pratiquée selon
un programme préalablement préparé. Son
intensité dépend du dossier du détenu.
Plusieurs enquêteurs se succèdent pour
la pratiquer.
Dr. Fahed Abou
Al-Hadj, directeur du Centre Abou Djihad
pour les affaires des captifs, à
l’université d’Al-Quds, a énuméré 73
manières d’interrogation, les plus
utilisées par les occupants sionistes,
ne respectant aucunement les droits de
l’homme.
Plusieurs détenus
palestiniens ont trouvé la mort, pendant
l’interrogation. Le dernier en date a
été le martyr Raïd Al-Jaabari.
Al-Hadj indique que
la torture est pratiquée
systématiquement par les services des
renseignements de l’occupation sioniste.
Personne n’en est épargné.
Frapper, mettre le
captif sous l’eau froide puis sous l’eau
chaude, l’enchaîner par derrière à une
porte ou à une fenêtre pour des heures
et des heures, le mettre sur une chaise
et le frapper jusqu’à ce qu’il en perde
connaissance, frapper les parties
sensibles de son corps, ce ne sont que
quelques exemples de ces manières
utilisées par les bourreaux sionistes,
souligne Al-Hadj.
Toutes
sortes de torture
Un rapport du comité
juridique des Nations Unies a dit
qu’"Israël" fait recours à des moyens
sauvages de torture. Briser le dos,
briser les doigts, briser les testicules
en font partie.
Les services des
renseignements de l’occupation sioniste
pratiquent la torture en se basant sur
les ordres secrets donnés par le
gouvernement israélien, en 1987, après
le déclenchement de la Première
Intifada, autorisant l’utilisation
« modérée » de la pression corporelle et
psychologique sur les détenus. Les
hommes des renseignements prennent cette
autorisation en tant que couverture
légale pour leurs tortures.
Cette dernière
décennie, la torture qui laisse des
effets physiques directs est moins
utilisée. En revanche, il y a une forte
tendance à faire recours à des moyens
psychologiques très sévères, causant
différentes formes de handicaps et de
troubles mentaux. Cela ne veut pas dire
que la torture corporelle ne continue
pas à divers degrés.
L’ex-détenu Mohammed
Al-Kilani note que l’isolement pour
longtemps, accompagné par la mise en
position difficile d’Al-Chabah, restent
la pression la plus dure qu’il a vécue.
Il confirme que les
autorités de l’occupation sioniste
n’épargnent aucun moyen, imaginé et
imaginable, de torture.
Martyrs
sous la torture
Selon les
statistiques, depuis 1967, quelque 200
captifs palestiniens sont morts dans les
prisons de l’occupation sioniste dont 72
sous la torture.
La première victime,
tombée en martyre le 4 janvier 1968 dans
la prison de Naplouse, a été Youssef Al-Jibali.
Il a été suivi par des dizaines d’autres
martyrs dont Qassem Abou Aker, Ibrahim
Ar-Raï, Abdou As-Samad Horizat, Attiya
Az-Zaanin, Mostapha Akkawi, jusqu’au
martyr Raïd Al-Jaaberi.
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