Rapport
La marine de l’occupation sioniste
assassine
la saison des sardines
CPI
Photo: CPI
Samedi 6 juin 2015
Gaza – CPI
Sur la rive de la mer de Gaza, les
barques de pêcheurs palestiniens
jonchent le sable, sans mouvement,
interdits par les occupants sionistes et
harcelés par les vagues de la mer. Les
pêcheurs ont perdu la saison de la
sardine, toute espérance de voir leurs
barques bouger, et le bonheur de voir
leurs caisses remplies de sardines.
A la grande saison de la pêche, les
mois d’avril et de mai, on ne voit que
rarement les pêcheurs rassemblés. Mais
ces jours-ci, on les voit en grand
nombre, devant le syndicat des pêcheurs,
afin d’obtenir l’autorisation de
travailler. Les visages reflètent leur
regret de voir leurs filets vides et la
saison de pêche leur filer entre les
doigts.
La saison de la pêche de la sardine
est la plus importante pour les pêcheurs
de la bande de Gaza. Mais cette année,
la marine de l’occupation sioniste les a
empêchés d’en profiter. Elle les a
encerclés, poussés dans un coin, et les
a agressés de manière extraordinaire.
Ils ont ainsi subi des pertes énormes.
Les pertes du secteur de la pêche,
durant la guerre agressive menée durant
l’été 2014, sont estimées à dix millions
de dollars. Il est vrai que cela est une
somme énorme, mais les pertes de la
saison des sardines de cette année sont
encore plus importantes. En fait, la
quantité de poissons pêchés a reculé de
1800 tonnes à moins de 1000 tonnes.
La perte de la saison
Devant le bâtiment du syndicat des
pêcheurs sur le port de Dir Al-Balah, le
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) a
rencontré Nazar Ayyach, le doyen des
pêcheurs, qui était sur le point de
quitter le lieu pour participer à une
activité destinée à appeler la
restauration de la bande de Gaza.
La saison des sardines, dit Ayyach,
commence à prendre fin, et les pêcheurs
palestiniens n’ont rien gagné, à cause
de l’étroitesse de la surface où la
pêche est permise. Cette surface s’étend
désormais sur moins de trois miles. Et
ces trois miles sont riches en sable,
mais pauvres en poissons. La pêche
rentable doit être à une distance de dix
miles, au moins. Les pêcheurs
attendaient cette saison pour pouvoir
payer leurs dettes et avoir quelque
chose à mettre sous la dent de leurs
familles.
Les poissons se trouvent dans les
zones rocheuses, à une distance de 10 à
20 miles, tandis que la marine sioniste
ouvre le feu sur tout pêcheur qui
dépasse les trois miles. Ainsi, 3800
personnes qui font vivre quelque 150
mille personnes sont quasiment sans
travail. Récemment, 58 pêcheurs
palestiniens ont été arrêtés, 20 barques
confisquées, 5 détruites. Le problème,
c’est que le gouvernement égyptien a
commencé de son côté à interdire la
pêche aux Palestiniens, allant même
jusqu’à ouvrir le feu. Ainsi, la saison
de la pêche est perdue, conclut Ayyach.
Le cheikh des pêcheurs
Hadj Ibrahim Ayyach, 64 ans, est
respecté par tous les gens. Pour son âge
et son long parcours dans la mer, on
l’appelle le cheikh des pêcheurs et tout
le monde vient le saluer avec amour et
respect.
Depuis des années, ses fils et
petits-fils ont hérité de son métier.
Lui travaille désormais à la réparation
de barques et de filets. « Autrefois,
nous pêchions à 12 miles de distance.
Nous arrivions devant Al-Arich et le
village d’Om Al-Misaïd en Egypte. Nous
arrivions à 40 kilomètres au sud de
l’Egypte ».
Le cheikh des pêcheurs se rappelle
comment les mois d’avril et de mai, le
travail était à son comble, les sardines
remplissaient des centaines de caisses ;
mais cette année, la situation est
catastrophiquement mauvaise.
Soucis quotidiens
Le pêcheur Hatem Qaricha attire
l’attention sur le fait que tout ce
qu’il gagne sera à peine suffisant pour
rembourser le prix du carburant. Le
poisson se trouve à une distance de
quelques miles, on ne peut l’atteindre ;
les forces sionistes d'occupation sont
là pour ouvrir le feu. « Cette année,
mes dettes sont énormes ».
Finalement, la marine de l’occupation
sioniste continue ses agressions contre
le pêcheur palestinien. La saison des
sardines prendra bientôt fin et le
pêcheur palestinien en sortira avec
beaucoup de soucis et beaucoup de
dettes.
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