Rapport
Sur les frontières de Gaza :
échange de messages et équilibre des
forces !
CPI
Photo: CPI
Vendredi 6 mai 2016
Gaza – CPI
Depuis plusieurs mois, l’armée
de l’occupation pousse ses engins,
connus ou nouveaux, vers les frontières
de Gaza, sous prétexte de vouloir
trouver les tunnels de la résistance
palestinienne. Elle mène de temps à
autre des incursions et et effectue des
tirs de feu.
Les résistants palestiniens ont
tiré des obus de mortier
sur les bulldozers et les engins de
l’armée de l’occupation et ses unités
qui ne cessent d’avancer, à l’est de la
bande de Gaza.
L’artillerie de l’occupation
sioniste avaient aussi tiré sur des
points de la résistance palestinienne,
sur les frontières de la bande de Gaza.
Et la résistance a bombardé des sites
militaires israéliens dans la
« couverture de Gaza ».
Escalade sans guerre
Dans une course contre le
temps, l’armée de l’occupation ne cesse
de creuser sur les frontières entre Gaza
et "Israël", à la recherche de tunnels
cachés. Enfin, la réplique de la
résistance est venue ; mieux vaut tard
que jamais.
Ce qui s’est passé, ce mercredi
4 mai 2016, représente une escalade sur
le terrain et des messages échangés
entre la résistance et l’ennemi, une
situation instable depuis une décennie,
dit l’expert sécuritaire Mahmoud al-Ajrami.
Il dit au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) qu’un changement stratégique se
produit dans le conflit depuis 2008.
En effet, malgré sa forte
puissance militaire, l’armée de
l’occupation vit un état de corrosion,
depuis la guerre du Liban de 2006 et
celle de Gaza de 2008 ; même l’abus de
la force ne vient plus à son secours.
Il est peu probable que les
occupants sionistes entament une vraie
guerre qui puisse les
pousser vers un grand dilemme et une
plus vaste isolation, pense al-Ajrami.
Message reçu
Le feu de la résistance
palestinienne dit à l’occupation qu’elle
ne pourra plus travailler désormais
comme bon lui semble.
Les mortiers sont utilisés pour
surprendre l’ennemi. Les occupants
sionistes ont, eux-mêmes, reconnu le
danger de ces obus sur ses soldats,
durant la guerre de 2014.
Le Hamas a bien compris la
tentative de l’occupation sioniste de
l’empêcher d’utiliser son arme et ses
capacités, confirme l’analyste militaire
Yousef Charqawi.
Il ajoute au correspondant du
Centre Palestinien d’Information (CPI)
qu’il aimerait bien que le Hamas
réplique de façon plus dense aux
activités d’ingénierie sioniste, en
appliquant les déclarations de Haniyeh :
« Le Hamas ne baisse pas les bras face
au blocus ».
Nouvelle équation
Charqawi confirme qu’"Israël"
voudrait continuer ses missions
militaires, dans un accord de
cessez-le-feu sans contrepartie. Obsédé
par les tunnels de Gaza, "Israël" a
pratiqué des chantages avec les
États-Unis qui lui ont payé des
centaines de millions de dollars pour
acquérir de nouveaux engins.
L’expert al-Ajrami dit aussi
que les occupants sionistes sont obsédés
par les tunnels. Ces occupants se sont
engagés, en 2008 et en 2014, dans des
guerres aveugles et n’ont pas même
frappé un seul objectif stratégique.
Jadis, c'étaient les occupants
sionistes qui déterminaient l’heure et
le lieu de la bataille. Cela a pris fin
en 2006. La résistance est capable
désormais d'absorber les attaques
surprises.
Avant de finir ce rapport, nous
avons appris que les avions militaires
de l’occupation sioniste avaient
bombardé quelques positions du Hamas, ce
jeudi 5 mai 2016. Les résistants
palestiniens vont-ils répliquer ?
Comment ? L’affaire s’arrête là ? Ou une
guerre est entamée ?
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