Rapport
CPI
Photo: CPI
Vendredi 6 mars 2015
Bethléem – CPI
Le village d’Al-Walga Al-Jadida
se trouve sur la ligne de démarcation.
La route déviatrice reliant le village
d’Al-Maliha de la ville d'Al-Quds aux
colonies sionistes du sud de la
Cisjordanie est désormais le seul chemin
pour atteindre ce village.
L’entrée à la ville d'Al-Quds
Le village Al-Walja a pris
cette nomination parce qu’il fait
l’entrée sud-ouest de la ville sainte.
Au fil de l’histoire, il a pris une
position stratégique. Sur ses terrains,
passe le train reliant la ville d'Al-Quds
à celle de Jaffa. Et sur sa zone ouest
passait la ligne de démarcation lors de
la guerre de la Nakba (la
catastrophe de 1948).
Ce village Al-Walja est riche
de ses dix-huit sources naturelles. Et
la source d’Aïn Al-Haniyya en est la
plus grande et la plus ancienne. C’est
pour cette raison que l’autorité
archéologique de l’occupation sioniste
lui donne une attention particulière.
Elle travaille pour découvrir ses
trésors, son histoire et les
civilisations qui y sont passées. La
source ruisselle d’une caverne en roc,
liée à différents canaux souterrains.
Elle sort au monde en petites cascades
et petits canaux qui coulent dans un
bassin duquel sortent d’autres canaux
irriguant toute la terre tout autour.
Jadis, la zone en profitait pleinement.
Les plantes et les arbres y étaient
magnifiquement abondants.
Nakba puis Naksa
Durant la Nakba (la
catastrophe de 1948), les obus des
bandits sionistes ont pillé le village
Al-Walja. Les villageois ont quitté
leurs maisons et se sont réfugiés dans
les zones orientales du village. Après
la guerre, la « Ligne verte » a coupé le
village en deux. Et la plupart des
villageois ne pouvant plus atteindre
leurs maisons se sont trouvés obligés
d'aller à l’exil.
80% de la superficie du village
sont alors tombés dans les mains des
occupants sionistes, durant la Nakba.
Et durant la Naksa, ils ont
pris le reste. Ils ont pris toute la
partie ouest du village, maisons et
arbustes.
Ils ont démoli les maisons
palestiniennes et récupéré leurs pierres
pour bâtir leurs colonies dans la ville
d'Al-Quds. C’était une façon de
falsifier l’histoire et de dire que ces
colonies sont anciennes, les pierres en
seraient témoins, dit Abdou Ar-Rahman
Abou Al-Tin, président du conseil du
village Al-Walja au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI).
La colonisation verte
Depuis juin 2013, les occupants
sionistes y travaillent pour construire
un vaste jardin « national ». Il y
aurait une station touristique, un
restaurant et une piste cyclable.
C’est une action dangereuse,
souligne Sahil Khaliliya, chercheur de
l’institut des recherches appliquées. En
fait, ce jardin aurait une superficie de
plus de cinq cents hectares. Un tiers en
serait pris sur les terrains du village
Al-Walja.
En construisant ce jardin, les
occupants sionistes auraient une
mainmise totale sur la source d’Aïn Al-Haniyya
et voleraient encore plus de terrains
palestiniens au profit de cette nouvelle
colonie verte.
Notons enfin qu’auparavant, les
occupants sionistes ont construit le mur
de séparation discriminatoire qui a
isolé quelque mille cinq cents hectares
des terrains du village et n'a laissé
aux Palestiniens que moins de trois
cents hectares.
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