Rapport
L’holocauste de Khozaa
raconté par l’odeur de la mort !
CPI
Photo:
D.R.
Mardi 5 août 2014
Khan Younes – CPI
Des quartiers ont été
effacés, des rues dévastées, des maisons
anéanties. Le village n’est plus le
même. L’odeur de la mort est partout.
Les équipes de la défense civile
continuent à chercher des corps
ensevelis sous les décombres, des
décombres faits par les bombardements de
l’occupation sioniste durant leur guerre
contre la bande de Gaza. Notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) a vu les
scènes de désolation, le dimanche 3 août
2014.
A côté de sa maison
dont il ne reste que des gravats
mélangés avec ceux des autres maisons,
Mme Aycha An-Nadjar tendait les mains
vers le ciel et implorait son Dieu : « Ô
mon Seigneur ! Détruis les sionistes,
comme ils ont détruit tout ici, le
quartier tout entier ! ».
Les lieux
de culte ne sont pas épargnés
Au sud de cette
maison se trouvait la mosquée de ‘Ibad
Ar-Rahman. Elle aussi a été complètement
détruite. Il n’en reste que des gravats.
A noter que les
forces sionistes d'occupation ont envahi
le village Khozaa, la nuit du mercredi
22 juillet 2014, sous un bombardement
intensif. Dix jours de désolation totale
laissant plus de 70 martyrs palestiniens
et quelque 300 blessés.
Des corps
sous les décombres
Au moment où notre
envoyé regardait ces scènes, les équipes
de sauveteurs ont trouvé un corps sous
les décombres et l’ont retiré. L’odeur
n’était pas supportable. Les sauveteurs
ont trouvé un autre corps. Et il leur
était difficile de le sortir, les obus
d’artillerie commençant à tomber.
Le panneau
du village
Le panneau du village
de Khozaa n’existe plus, totalement
détruit. A côté, notre correspondant a
trouvé un fauteuil roulant. Un jeune a
crié que ce fauteuil appartenait à
Ghadir Abou Rajila. Cette dernière
voulait fuir le quartier, lorsque les
soldats de l’occupation sioniste l’ont
tuée avec un sang-froid exemplaire.
La destruction du
village est inqualifiable. Il est
difficile d’en parler, dit Hamdan Abou
Rijila, 60 ans. Abou Rijila a perdu sa
maison et treize de ses parents dans le
massacre du village perpétré par les
forces sionistes d'occupation.
« Le village de
Khozaa a été totalement détruit, hormis
quelques maisons. Il n’est plus
habitable. Il a besoin d’une
restauration totale, profondément », a
dit Abou Rijila.
La destruction n’est
pas uniquement le sort des maisons, mais
des réseaux d’électricité, de téléphone,
d’eau. C’est le lot de toutes les
infrastructures. Les forces sionistes
d'occupation ont délibérément pris en
cible les grandes réserves d’eau, une
façon sauvage d’empêcher les
Palestiniens de retourner à leurs
domiciles.
La
destruction et la restauration
La destruction est
énorme, énorme sera aussi la
restauration, confirme le jeune Amer
Ridwan.
« Nous restaurerons
tout ce que les occupants sionistes ont
détruit. Nous ne quitterons jamais notre
terre. C’est notre terre. Cette
occupation est l’ennemi numéro un de
l’humanité. Sûr et certain qu’il
partira. Nous ne lui pardonnerons jamais
ses crimes. Il en payera le prix, ainsi
que tous ceux qui collaborent avec eux
d’entre les gouvernements arabes »,
insiste à dire le jeune Ridwan.
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