Rapport
Un projet vital stratégique à Gaza :
le dessalement de l’eau de la mer
CPI
Photo: CPI
Vendredi 4 novembre 2016
Dir al-Balah – CPI
Des
dizaines d’ingénieurs, de techniciens et
d’ouvriers s’affairent à l’intérieur de
la première centrale de dessalement de
l’eau de la mer, dans la bande de Gaza.
C’est un projet qui pourrait participer,
même partiellement, à résoudre la crise
actuelle d’eau potable.
L’ingénieur Zidane Abou Zahri, un
superviseur de la centrale, indique que
cette centrale est la première du genre
dans la bande de Gaza.
La
centrale est installée à cinq cents
mètres de la plage de la ville de Bir
al-Balah, au milieu de la bande de Gaza,
sur une superficie d’environ un
demi-hectare. Plus tard, elle sera
agrandie et prendra quelque huit
hectares.
Solution pour le manque d’eau
Abou
Zahri dit au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information qu’une
telle centrale est très importante. En
fait, plusieurs études spécialisées
confirment que les sources d’eau, dans
la bande de Gaza, sont de plus en plus
rares ; il est donc très nécessaire de
chercher des alternatives, afin que Gaza
continue à vivre.
A
noter qu’un rapport publié par
l’Organisation des Nations Unies
confirme que 97% de l’eau de la bande de
Gaza est non potable et inutilisable.
Trois
étapes
Le
dessalement se fait en trois étapes,
explique Abou Zahri.
La
première étape sera d’éliminer les
impuretés en filtrant l’eau avec
plusieurs étages de sable, de graviers
et de carbone.
La
deuxième étape consiste à éliminer les
micro-impuretés échappées de la première
étape.
La
troisième étape consiste à pomper l’eau
dessalée aux maisons de deux quartiers
d’al-Amel et Tel as-Soltane, dans la
ville de Rafah, dans un premier temps.
La
bande de Gaza a actuellement besoin
d’environ deux cent millions de mètres
cubes d’eau, annuellement, deux cent
soixante en 2020.
Le
développement de la centrale
En
premier lieu, la centrale produira
quelque six mille mètres cubes par jour,
quatorze mille plus tard, vingt mille
dans le futur proche.
L’eau
dessalée sera ajoutée à l’eau de la
municipalité, étant à la hauteur des
caractéristiques mondiales.
Les
obstacles
L’installation du projet et le faire
marcher en temps voulu se heurtent à
plusieurs obstacles dont l’importation
du matériel nécessaire. En fait, les
occupants sionistes mettent du temps
pour donner leurs accords. Ils disent
que tout produit pourrait être à deux
tranchants dont un militaire.
Le
pompage dans un mois
Le
coût de la première étape s’élève à dix
million d’euros, cette première étape
qui consiste à dessaler six mille mètres
cubes d’eau quotidiennement, préparées
pour soixante-quinze mille Palestiniens
des départements de Khan Younes et
Rafah, explique l’ingénieur Rabhi Al-Chiekh,
vice-président de l’autorité des eaux.
Le
pompage d’eau vers les maisons
palestiniennes débutera au plus tard
dans un mois, dit-il. Il confirme enfin
que ce sera le plus grand projet vital
et stratégique de la bande de Gaza.
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