Rapport
La déclaration de Balfour :
appels à boycotter l’occupation sioniste
CPI
Photo: CPI
Mardi 4 novembre 2014
Gaza – CPI
Nous vivons ces
jours-ci la commémoration de la
déclaration de Balfour. A cette époque
de l’année 1917, Balfour a donné aux
juifs le droit, injuste et injustifié,
d’installer un Etat sur la terre de
Palestine. Ainsi, il a bafoué les droits
palestiniens clairement et publiquement.
Ainsi, il a préparé le terrain pour
pousser le peuple palestinien vers
l’exil. Ainsi, il a préparé le terrain
pour que le peuple palestinien subisse
des catastrophes successives.
A cette époque-là, le
ministre britannique des affaires
étrangères a envoyé un message au lord
Rothschild, un dirigeant du mouvement
sioniste, promettant aux juifs
l’installation d’un Etat sur la terre de
la Palestine. C’était le premier pas
entamé par l’Occident sur le chemin de
la création d’une entité sioniste en
Palestine.
Une entité
alliée à l’Occident
Quatre-vingt-dix-sept
ans après la déclaration de Balfour,
l’affaire palestinienne va de mal en
pis. Depuis ce message, les appuis
politiques, militaires et sécuritaires
affluent pour les bandits sionistes.
Ramzi Ribah, expert
des affaires des réfugiés palestiniens
et membre du bureau politique du Front
Démocratique, confirme que la
déclaration de Balfour a mis la première
pierre pour le projet sioniste sur la
terre de la Palestine. Le mandat
britannique a mis la main sur la terre
palestinienne et a organisé l’arrivée
des juifs en Palestine pour leur créer
un Etat national.
Ribah dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) qu’à
cette époque-là, la Grande-Bretagne et
la France se partageaient la région
arabe et que l’impérialisme britannique
voulait créer une entité alliée dans la
région pour couper toute continuité
géographique entre les pays arabes de
l’Asie et ceux d’Afrique du Nord, en
particulier l’Egypte.
Un vol historique
L’historien Dr.
Khaled Safi considère la déclaration de
Balfour comme le vol le plus flagrant de
toute l’histoire ; une terre de tout un
peuple a été volé et a été donné à une
secte religieuse. Il confirme que la
déclaration de Balfour a considéré le
peuple palestinien, qui constituait 93%
des habitants de la Palestine, comme des
minorités arrivés en Palestine à des
moments donnés. En revanche, elle a
considéré les juifs, qui ne
constituaient que 7% de ces habitants,
comme le peuple de ce pays.
La déclaration de
Balfour est en fait la plus dangereuse
décision officielle émanant d’une grande
puissance contre le peuple palestinien.
Ainsi, le colonialisme britannique porte
toute la responsabilité de toutes les
catastrophes que le peuple palestinien
subit, dit Dr. Ossam, spécialiste des
affaires des réfugiés palestiniens.
Une erreur historique
Récemment, certains
Britanniques ont reconnu aux
Palestiniens le droit de créer leur
propre Etat. Mais cette reconnaissance
n’efface pas l’erreur du passé.
En fait, la
Grande-Bretagne a délivré aux bandits
sionistes de l’époque, tout de suite
après la déclaration de Balfour, des
régions importantes de la Palestine. Cet
acte a eu un appui vital pour la
création de leur entité.
Le projet colonial,
lancé par la déclaration de Balfour, a
chassé les Palestiniens de leur terre et
détruit quelque 540 villages et
localités. 75% des habitants natifs de
la Palestine ont été chassés de leur
pays. Et une longue série de massacres
et de catastrophes a commencé.
Certaines forces
politiques britanniques reconnaissent
l’erreur de leur pays, surtout
qu’"Israël" s’est montré, au long de six
décennies d’existence, comme un Etat
d’occupation, un Etat colonial, un Etat
d’apartheid.
Cette nouvelle
position est bien positive, croit
l’expert Ribah. Il faut en profiter et
mettre en application une politique
concrète, renforçant l’encerclement
d’"Israël" politiquement, économiquement
et culturellement.
L’expert Odwan
appelle, à son tour, la Grande-Bretagne
à s’excuser pour sa déclaration de
Balfour et en porter les conséquences :
compenser les Palestiniens, comme l'a
fait l’Italie envers la Lybie.
L’agression de
l’occupation sioniste contre les
Palestiniens, dans la ville d'Al-Quds et
en Cisjordanie, va de plus en plus vers
l’escalade. C’est un signe de la
faiblesse du projet sioniste. Exiger la
reconnaissance d’"Israël" comme un Etat
purement juif en est un autre.
Notons enfin que
sur la scène internationale, le
mouvement de boycott culturel et
économique contre la colonisation
sioniste se renforce, ces dernières
années.
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