Rapport
En Cisjordanie, les barrages sionistes
devenus
des pièges de mise à mort !
CPI
Photo:
CPI
Vendredi 4 septembre 2015
Ramallah – CPI
Partout en Cisjordanie, les occupants
sionistes installent leurs barrages
militaires comme bon leur semble. Ils
coupent ses villes et villages. Ils sont
là pour gêner les Palestiniens dans
leurs mouvements, pour les interpeller,
voire pour mettre à mort leurs jeunes.
Tous les prétextes sont bons pour
exécuter les Palestiniens.
Trois assassinats
Le lundi 17 août, le jeune Mohammed
Al-Atrach, 24 ans, a été tué sur le
barrage de Zaatara, au sud de la ville
de Naplouse, sur la route de retour de
la ville de Ramallah.
Selon des témoins oculaires, les
soldats l’ont fait descendre de son taxi
et lui ont couru après pour le tuer
ensuite. Puis ils ont interdit aux
ambulances palestiniennes de s’en
approcher.
L’hôpital de Rafida qui a reçu son
corps, plus tard, a constaté qu’une
dizaine de balles lui avaient perforé la
poitrine, l’abdomen, les membres
supérieurs et inférieurs. Les forces
sionistes d'occupation prétendent que le
martyr a essayé de poignarder un de
leurs soldats.
Deux jours avant ce crime, dans des
circonstances semblables, les forces
sionistes d'occupation ont assassiné le
jeune palestinien Kamel Rafiq At-Taj, 21
ans, sur un barrage militaire installé à
l’improviste sur le carrefour du village
de Bita, au sud de la ville de Naplouse.
Ils l’ont tué avec quatre balles, dans
la tête, le dos, l’abdomen et la cuisse
gauche.
Quelques jours auparavant, le 9 août
plus exactement, c’était le jeune
palestinien Annes Ibrahim Taha, 21 ans,
qui a trouvé la mort, lorsque les
soldats sionistes lui ont tiré dessus,
sur la route 443, au sud-ouest de la
ville de Ramallah.
Violations flagrantes
du droit international
Depuis le début de cette année 2015,
les forces sionistes d'occupation ont
tué vingt-sept Palestiniens dont six sur
leurs barrages.
Ces assassinats sont le résultat de
l’utilisation de la force excessive.
Dans tous ces cas, les forces sionistes
d'occupation auraient pu arrêter ou au
moins blesser les victimes, confirme
l’homme de loi Imad Salah Ad-Din.
Le problème, c’est que les soldats de
l’occupation sioniste ne prennent pas
les Palestiniens pour des humains,
dit-il au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI). La
coordination avec l’occupant, en
réprimant la résistance, ne fait
qu’encourager ces occupants, leurs
soldats et leurs colons à continuer
leurs crimes.
La responsabilité est aussi de la
communauté internationale qui ne fait
rien contre les autorités de
l’occupation sioniste qui ne respectent
aucunement ni le droit international ni
la loi humaine, qui font fi des traités
de Genève.
Cent barrages fixes !
Une centaine de barrages fixes se
répandent en Cisjordanie. Une
quarantaine de barrages sont installés à
l’entrée des territoires occupés en
1948. Beaucoup de ces barrages sont
désormais dirigés par des entreprises
privées. Il y a aussi des dizaines de
barrages installés à l’improviste, pour
une moyenne d’une cinquantaine de
barrages par semaine.
La résistance
individuelle
Le professeur Ayad Al-Qarra croit que
la montée du nombre d’assassinats sur
les barrages « reflète le niveau de la
confusion qui règne au sein des soldats
de l’occupation sioniste en ce qui
concerne les opérations de la résistance
individuelle. »
Qarra confie à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que ces
crimes affirment que les occupants
sioniste comptent mettre tous les
Palestiniens sur la liste de ses
ennemis, des cibles à supprimer.
Alors que les occupants sionistes
mettent à mort beaucoup de jeunes
palestiniens, ils se rendent compte que
la montée du nombre de victimes pourrait
mettre le feu en Cisjordanie, de façon
incontrôlable. Ils en ont peur.
Il faut poursuivre les forces
sionistes d'occupation pour leurs crimes
venant à l’encontre du droit
international, insiste à dire Al-Qarra.
Et l’autorité de Ramallah porte la
totale responsabilité ; c’est elle qui
devra protéger les citoyens palestiniens
de ces barrages sionistes mortels.
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