Rapport
Mohammed al-Faqih, le martyr élégant
CPI
Photo: CPI
Jeudi 4 août 2016
Al-Khalil – CPI
On était habitué de le voir
toujours élégant, le martyr Mohammed al-Faqih,
29 ans, toujours en costume cravate. Son
optimisme ne contrastait pas avec son
esprit résistant. Il a terminé son
chemin de résistance en visant l’oncle
du président du Mossad sioniste.
En fait, la nuit du destin du
mois béni de Ramadan de cette année
2016, et dans la rue n°60, ses balles
ont surpris ce rabbin sioniste, surpris
les occupants sionistes, surpris tout le
monde.
Quelques jours plus tard, il a
dessiné une scène héroïque inoubliable.
Il a fait face à une grande force de
l’armée de l’occupation. Cette force a
encerclé la maison où il se réfugiait.
Les soldats n’ont pu l’avoir qu’après
avoir attaqué la maison avec leurs
missiles, qu’après avoir mis la maison à
plat, avec leurs bulldozers.
Une vie pleine
Le martyr Mohammed Jabara al-Faqih
est né dans la ville de Dora, le 14
juillet 1987. Il a étudié dans ses
écoles, avant de rejoindre l’université
nationale d’al-Najah, en 2005, pour
étudier l’éducation sportive. Le 19
septembre 2006, les autorités de
l’occupation sioniste l’ont arrêté, sous
prétexte d’appartenir au mouvement du
Djihad Islamique et de mener des actions
contre l’occupation sioniste. Il a été
détenu pendant cinq ans pendant lesquels
il a appris le saint Coran par cœur.
En prison, deux mois après, il
a rejoint le mouvement du Hamas. Il a
été libéré le 10 novembre 2010. Pour peu
de temps seulement. C’est les prisons
des autorités de Ramallah qui
l’attendaient. Il y a été détenu pour
plus de cinquante jours.
Après les prisons, Mohammed
avait rejoint l’université polytechnique
de Palestine, dans la ville d’al-Khalil,
et a obtenu un diplôme de manager, puis
il a rejoint l’université ouverte d’al-Quds.
Il a ensuite travaillé dans une grande
entreprise palestinienne de
communication. Peu de temps après, il
est devenu directeur de l’entreprise
dans ses filiales du Sud. En novembre
2015, il s’est marié avec une fille
pratiquante. Depuis le début de cette
année 2016, les renseignements de
l’autorité de Ramallah l’ont convoqué à
trois reprises et l’ont interné une
semaine.
Le combattant
exceptionnel
Dès l’éclatement de l’opération
effectuée par Mohammed, les services des
renseignements sionistes avaient déclaré
que l’exécuteur ne pouvait être une
personne ordinaire. Faqih a pu échapper
à leur poursuite acharnée pour quatre
semaines. Les forces de l’occupation
sioniste se sont vues obligées de fermer
tout le département d’al-Khalil et de
l’inspecter mètre par mètre pour le
trouver.
Mohammed menait une vie des
plus ordinaires. Avec cette opération de
qualité, il a surpris non seulement les
occupants sionistes, mais même sa propre
famille.
L’élégant martyr
Mohammed at-Timimi travaillait
avec le martyr. Il confie au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que
Faqih était simple et ne réagissait
jamais comme un directeur, mais comme un
ami, tout en étant exigeant. Faqih
respectait son travail comme sa
religion, dit-il.
Et le journaliste Abdou ar-Rahman
était avec lui en prison. Mohammed
aimait beaucoup la beauté et l’élégance,
remarque-t-il.
Dans le quartier de Gahnim, sur
l’entrée de la ville de Dora, dans une
maison très humble, survit la mère de
notre martyr, la septuagénaire Om
Hossein. Notre correspondant l’a
rencontrée. Sans pouvoir empêcher ses
larmes de remplir les rivières sèches de
son visage, elle implore Allah le
Tout-Puissant d’accepter son fils dans
sa miséricorde.
Il connait le saint Coran par
cœur, il lui rendait visite tous les
jours, après le travail, avant de se
rendre chez lui. « Mohammed est au
paradis, Mohammed est un vrai martyr »,
répétait-elle. La mère de Mohammed se
montre fière, son frère Hossein aussi.
Il dit : « Mohammed a combattu avec
honneur, il est tombé en martyre avec
honneur, à un moment où les vrais hommes
sont de plus en plus rares. »
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