Rapport
Les pêcheurs de Gaza
et leurs périples de tous les dangers
CPI
Photo: CPI
Mercredi 4 juin 2014
Gaza – CPI
Chaque fois que
Mohammed Baker prend sa barque et la
mer, afin de pratiquer son métier de
pêcheur, il ne sait guère comment finira
son périple. Mais quoi qu’il en soit, il
est obligé d’aller chercher quelque
chose à mettre sous la dent de sa
famille et ses enfants, quelles que
soient les conséquences : qu’il soit
arrêté ou blessé, qu’il perde son
matériel ou même la vie.
Baker fait savoir au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) une
partie des souffrances quotidiennes dont
les pêcheurs palestiniens sont l’objet,
des souffrances causées par la marine de
l’occupation sioniste et ses
agissements.
Le
raïs
Baker, le chef, travaille dans la pêche
depuis plus de trente ans. Malgré tous
les dangers, il va au travail, n’ayant
pas d’autre choix. Il doit assumer les
besoins de sa famille, composée de neuf
personnes.
Encore une
barque perdue
Dans le mois d’avril
dernier, les forces sionistes
d'occupation ont confisqué la barque de
Baker alors qu’il ramassait ses poissons
à quatre miles de la plage As-Soudanieh,
au nord de la bande de Gaza.
La perte financière
n’était négligeable, dit-il. « Chaque
fois, nous sommes le sujet de tirs, de
poursuites, d’agissements de la part des
embarcations de la marine sioniste »,
ajoute-t-il.
Les souffrances de
Baker ne sont qu’un exemple. En effet,
plus de 3500 pêcheurs palestiniens
travaillent, avec leurs 700 barques, sur
une distance d’une quarantaine de
kilomètres sur la côte de la bande de
Gaza. Ils ne peuvent pas aller à plus de
six miles maritimes. Le métier de
pêcheur fait vivre plus de 70 mille
personnes.
Agressions
sionistes à répétition
Nazar Ayyach, doyen
du syndicat des pêcheurs de Gaza,
confirme à notre envoyé que les
agressions des occupants sionistes
pratiquées contre les pêcheurs sont
devenus un cauchemar. Bien que la
distance de pêche autorisée soit de six
miles, les forces sionistes d'occupation
provoquent les pêcheurs à une distance
parfois inférieure à quatre miles.
Durant le mois
d’avril dernier, les forces sionistes
d'occupation ont confisqué douze filets
du pêcheur palestinien Hatem Abou
Salima, 42 ans. Cela lui constitue une
grande perte. Il ne sait pas comment il
va les compenser, dans ce climat de
dangers et de difficultés, se
demande-t-il.
Les
agressions en chiffres
Selon un rapport du
Centre palestinien des droits de
l’homme, les forces sionistes
d'occupation ont continué leurs
agressions contre les pêcheurs
palestiniens de la bande de Gaza. 11
tirs. 3 d’opérations de poursuite. 2
arrestations. Confiscation d’une barque
et de 22 filets de pêche.
De surcroît, les
forces sionistes d'occupation ne
respectent pas la distance de pêche de
six miles maritimes et ne laissent pas
les pêcheurs palestiniens pratiquer leur
métier dans cette zone. Cela montre
clairement que les occupants sionistes
ne veulent qu’étouffer les Palestiniens
et les empêcher de gagner leur vie.
Les forces sionistes
d'occupation continuent leurs
agressions. Et les pêcheurs palestiniens
continuent leurs périples de tous les
dangers.
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