Rapport
Beit Hanoun est devenu un point de
passage de chantage, d’humiliation et de
mort !
CPI
Photo: CPI
Mardi 4 février 2014
Gaza – CPI
Les points de passage de la bande de
Gaza avec l’occupation sioniste sont
devenus des points de chantage. Un
chantage pratiqué surtout contre les
malades palestiniens. Ces dernières
semaines, douze d’entre eux ont été
arrêtés, sans raison et sans un chef
d’accusation fiable.
Sur ces points de passage, les
malades ou ceux qui les accompagnent
sont humiliés, interrogés et arrêtés par
les hommes des services de
renseignements sionistes. Ceux-ci
veulent coûte que coûte compenser leur
manque d’informations : la bande de Gaza
lutte contre tout contact avec les
occupants sionistes et est devenue plus
consciente des jeux de ces occupants.
Les occupants sionistes mettent les
malades face à deux choix. Soit ils
trahissent les leurs et coopèrent avec
les occupants, soit ils auront des
problèmes supplémentaires de santé.
Douze Palestiniens ont été arrêtés de
cette façon, dit un officier palestinien
de liaison, sans dévoiler son nom.
Le passage de Beit Hanoun (Erez)
Youssef Abou Al-Jadiyan, 27 ans,
voulait passer par ce point de Beit
Hnoun pour aller recevoir le soin
nécessaire pour ses yeux lorsque les
occupants sionistes l’ont interpellé
puis enfermé dans la prison d’Al-Majdal,
au sud de la Palestine occupée. Il est
interpellé pour une affaire avec
laquelle il n’a aucun lien.
Abou Al-Jadban souffre d’un grave
problème au niveau des yeux. Il a
complètement perdu la vue. Il a traversé
les hôpitaux de Gaza et d’Egypte. Puis
il a voulu traverser ce point de passage
pour recevoir une opération à la cornée.
Les occupants sionistes n’ont pas
donné d’autorisation à son frère pour
l’accompagner, c’est sa mère qui l’a
eue.
Et sur le point de passage, après une
longue attente, raconte la mère, deux
hommes du service sioniste de
renseignements sont venu et ont pris
Youssef.
Plusieurs heures plus tard, ils ont
informé la mère que son fils est
désormais prisonnier et qu’elle devrait
retourner dans la bande de Gaza toute
seule.
Cela fait quatre semaines que Youssef
est en prison, en dépit de l’état de ses
yeux et de l’intervention de l’avocat de
la Croix-Rouge.
La détention et la mort
Il y a peu, Mahmoud Abou Chammas, 34
ans, de la ville de Bir Al-Balah,
accompagnait son père, qui, ayant une
maladie au niveau du cœur, partait vers
un hôpital des territoires occupés en
1948, pour une opération à cœur ouvert,
lorsque les occupants sionistes l’ont
arrêté.
L’état du père s’est détérioré, suite
à cette arrestation, et il a rendu
l’âme. Il est revenu dans la bande de
Gaza en corps inerte.
Et l’histoire du Palestinien Fadi Al-Qattan,
27 ans, est bien connu : il avait refusé
l’offre de coopération avec les
sionistes. Ils lui ont donc interdit la
dernière phase de son traitement. Le
jeune palestinien a préféré mourir que
coopérer avec les occupants contre les
siens.
Le chantage
Rami Chaqoura, l’avocat du centre Al-Mizan
pour les droits de l’homme, condamne
cette politique de chantage pratiquée
par les occupants sionistes sur le
passage de Beit Hanoun (Erez), l’unique
point pour aller dans les territoires
occupés en 1948.
Le centre Al-Mizan travaille main
dans la main avec certaines institutions
humanitaires des territoires occupés en
1948 afin de rendre facile le passage
des Palestiniens malades et ceux qui les
accompagnent. Il essaie de sauver les
Palestiniens arrêtés, des arrestations
qui viennent à l’encontre du droit
international, de la quatrième
convention de Genève et de la
déclaration internationale des droits de
l’homme qui donnent à toute personne le
droit au soin médical.
Le problème est que le nombre de ces
chantages et de ces arrestations est en
augmentation constante, dit Kamel Taryan,
doyen de l’académie palestinienne pour
les sciences de la sécurité.
Les occupants sionistes profitent de
la pression psychologique dans laquelle
vivent les malades et leurs familles.
Puis ils visent une personne qu’ils
croient être un maillon faible pour
qu’elle coopère avec eux. Et s’il
refuse, ils trouveront n’importe quoi
pour le juger et l’enfermer, ajoute le
doyen.
Les
rapports du CPI
Les
opinions du CPI
Les dernières mises à jour
|