Rapport
Tant de lois sionistes approuvent
la discrimination d’"Israël"
CPI
Photo: CPI
Mercredi 3 août 2016
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
L’entité sioniste continue à
appliquer sa discrimination contre le
peuple palestinien, faisant fi de tous
les accords, toutes les conventions,
toutes les lois internationales. Durant
seize mois seulement, soixante-douze
lois ont été approuvées par la Knesset,
des lois visant les Palestiniens des
territoires palestiniens occupés en
1948, ainsi que les territoires de la
Cisjordanie. Par ailleurs, les lois
reflètent autant d’esprit de
discrimination qu’un état d’anxiété qui
frappe le mouvement sioniste. C’est
l’inquiétude qui pousse ce mouvement à
adopter des politiques discriminatoires,
histoire de protéger le projet appelé
"Israël".
Récemment, une « loi
d’exclusion » a été approuvée par la
Knesset. Selon cette loi, tout
parlementaire arabe pourra être exclu,
s’il est accusé de « provocation ».
C’est la dernière loi discriminatoire,
parmi des centaines d’autres.
La « loi d’exclusion » permet
aux membres de la Knesset de chasser
tout parlementaire qui critique l’Etat
hébreu et ses politiques.
72 lois
discriminatoires
Barhoum Jarayci est chercheur
spécialiste en affaires israéliennes. Il
souligne que la « loi d’exclusion »
n’est pas la première et qu’elle ne sera
pas la dernière. Depuis le mois de mars
2015, au moins 72 lois discriminatoires
ont été discutées dans la Knesset.
Le nombre de lois
discriminatoires approuvées par le
parlement israélien, durant sa dernière
session, est en augmentation sans
précédent. C’est un pic grave de la
législation israélienne discriminatoire.
Cette discrimination a empiré au cours
de ces dix dernières années. Ce nombre
est susceptible de croître encore et
encore. L’avenir nous réserve plus de
lois discriminatoires et une cadence
plus accélérée.
Jarayci dit à l’Agence Quds
Press que l’Etat d’occupation travaille
pour « mettre en loi la
discrimination ». L’objectif est de
rendre légales leurs agressions, de
créer « une situation agressive contre
les Arabes », de renforcer la politique
de la discrimination raciale pratiquée
contre les Arabes des territoires
palestiniens occupés en 1948, de
continuer la judaïsation des territoires
occupés en 1967, d’étouffer encore plus
les habitants originaires de la
Palestine, de rendre légale la
colonisation, de leur donner encore plus
de privilèges, de poursuivre les centres
juridiques défendant les Palestiniens.
8 de ces 72 lois discutées ont
déjà approuvées, beaucoup d’autres
attendent leur tour. Et déjà à l’époque
du cabinet d’Ehud Olmert (2006-2009), 6
lois avaient été définitivement
approuvées, 8 lois durant le deuxième
cabinet de Netanyahou, ensuite 12 lois
de la sorte.
Quelques exemples de
ces lois
Parmi ces lois qui viennent
d’être définitivement approuvées, il y a
la « loi de l’alimentation forcée »
pratiquée contre les captifs
palestiniens en grève de la faim. Il y a
aussi celle qui qualifie de crime le jet
de pierres.
Et parmi les lois qui attendent
des discussions, prochainement, il y a
une loi qui voudrait mettre les
territoires de la Cisjordanie sous « la
souveraineté israélienne », deux lois
qui visent les mosquées et les églises,
une loi qui permettra aux juifs de faire
leurs prières dans les places de la
sainte mosquée d’al-Aqsa.
C’est le gouvernement
israélien, lui-même, qui présente à la
Knesset de telles lois discriminatoires,
puis les groupes d’opposition, comme
« Le camp sioniste » et le parti « Il y
aura un avenir ».
Ce grand nombre de lois
discriminatoires reflète le projet
sioniste discriminatoire, ainsi qu’un
état d’inquiétude qui hante le mouvement
sioniste pour l’avenir d’"Israël",
résume enfin Jarayci.
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