Rapport
Le « recherché n° 1 », le martyr
Mahmoud Abou Hannud, 16 ans après son
départ !
CPI
Photo :
CPI
Samedi 2 décembre 2017
Cisjordanie – CPI
Le jour du départ
du chef Abou Hannud, le vice-premier
ministre israélien le considéra comme un
jour de grande fête, une grande victoire
pour "Israël". "Israël" avait pu
liquider le « recherché n° 1 », le
premier chef des brigades d’al-Qassam,
en Cisjordanie. Il fut accusé de diriger
des dizaines d’opérations contre les
occupants sionistes, tuant beaucoup de
soldats et de colons.
Naissance et
recherche
Bien évidemment,
nous parlons de Mahmoud Abou Hannud
Choli, l’unique, le génie, le grand
résistant, membre des brigades d’al-Qassam.
Il naquit dans le village d’Assira al-Chimaliyya,
de Naplouse, le premier juillet 1967. Il
grandit dans ses montagnes, entre ses
oliviers, dans l’air de la liberté.
Depuis sa petite enfance, il fut connu
pour son courage et pour ses bonnes
conduites.
Après avoir fini le
lycée dans son village, il rejoint la
division de la charia islamique de
l’université d’al-Quds (Abou Dis), en
1991. Ayant l’esprit occupé par le
djihad et le travail dans le sentier du
Seigneur, il n’eut ni le temps, ni la
tête à se marier, jusqu’à son départ en
martyre.
Le chef défunt fut
parmi les quatre cents combattants des
mouvements du Hamas et du Djihad exilés
vers le Sud du Liban, en 1992. Après son
retour, il continua sa résistance,
défiant aussi bien l’occupation que les
services de l’autorité de Ramallah.
Hannud et le djihad
Pour lui tout seul,
en Cisjordanie, Hannud fut le bras
militaire des brigades d’al-Qassam, le
bras militaire du mouvement du Hamas.
Hannud commença son
travail comme responsable d’une petite
cellule locale des brigades d’al-Qassam,
dans son village d’Assira al-Chimaliyya,
au milieu des années quatre-vingt-dix.
Sa cellule mena sa première attaque
contre une voiture sioniste vers la
colonie d’Alan Morieh. Elle blessa un
médecin militaire israélien et son
chauffeur. Plus tard, Hannud monta en
grade et devint une charnière centrale
des activités des brigades d’al-Qassam.
Durant l’été 1997,
Hannud fut derrière deux grandes
opérations, à l’ouest de la ville al-Quds
occupée. 19 occupants sionistes y
trouvèrent la mort. Dès cette époque,
son nom fut bien connu pour différentes
opérations de résistance et pour la
construction de plusieurs laboratoires
d’explosifs pour le compte des brigades
d’al-Qassam.
Tentatives
d’assassinat
Abou Hannud fut
l’objet de deux tentatives d’assassinat.
Le 26 août 2000, il put s’en échapper.
Il en sortit blessé, mais après avoir
tué trois soldats des unités spéciales
sionistes et en avoir blessé plusieurs.
La colère et l’insistance sionistes
redoublèrent d’intensité, leurs
tentatives de s’en débarrasser aussi.
Le 20 mai 2001, il
fut la cible d’une autre tentative.
Leurs avions F16 bombardèrent la prison
centrale de la ville de Naplouse, en
Cisjordanie. Dans cette prison,
l’autorité palestinienne enfermait le
chef Abou Hannud. Pour la deuxième fois,
il s’en échappa ; il sortit des
décombres avec le saint Coran dans les
mains, en train de le lire.
Le jour du départ
Le rideau tomba, le
23 novembre 2001, sur l’un des plus
beaux chapitres de la résistance des
Palestiniens. Ce jour-là, un hélicoptère
israélien tira cinq missiles sur sa
voiture, le tuant, lui et plusieurs de
ses collègues.
Finalement, Abou
Hannud nous quitta et laissa un
testament écrit par sa main :
« C’est pour toi, ô Palestine, que tous
les sacrifices sont acceptables.
C’est pour toi, ô al-Quds, que toutes
les douleurs sont admirables.
C’est pour toi, ô al-Aqsa, que tous les
corps et âmes sont sacrifiables. »
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