Rapport
Al-Bouira, le village amputé !
CPI
Photo:
CPI
Mercredi 2 septembre 2015
Al-Khalil – CPI
L’hémorragie des blessures de
l’Intifada d’Al-Aqsa, dont la politique
et les politiciens ont corrompu les
résultats, continue dans toutes les
localités, les bourgades, les villes de
la Cisjordanie. La plupart de ces
derniers utilisent des animaux et des
moyens primitifs pour se déplacer et
déplacer leurs affaires, en raison de la
fermeture de la plupart de leurs rues.
Les occupants sionistes transforment
beaucoup de leurs terrains en zones
militaires fermées ou y imposent des
mesures draconiennes paralysant
complètement la vie. Cependant, la vie
continue, le peuple palestinien continue
à vivre comme il le peut. Il se voit
obligé de mener cette vie impossible
sous le ciel ouvert. Al-Bouira est un
bon exemple de ces villages souffrant le
martyre de l’occupation.
Le village amputé
Le village d’Al-Bouira, se situe à
l’est du département d’Al-Khalil, au sud
de la Cisjordanie, et abrite environ
2500 personnes. Il est opprimé et
entouré de plusieurs colonies sionistes
dont Kiryat Arbaa, de casernes
militaires, de plusieurs points
coloniaux avancés. Sa rue principale est
fermée depuis une quinzaine d’années au
profit de l’occupation sioniste et ses
colons.
Morad Al-Jaabari, habitant du
village, dit au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que la rue principale et l’entrée du
village sont fermées depuis quinze ans,
depuis le début de l’Intifada d’Al-Aqsa.
Cette rue est voisine de la colonie de
Kharsina, installée sur les terrains du
village.
Des groupes de colons ont à plusieurs
reprises attaqué les terrains des
villageois, brisé les fenêtres, incendié
les véhicules palestiniens.
En raison de la fermeture de la rue
principale, les villageois sont obligés
d’emprunter des routes secondaires,
étroites et cassées, dit-il. Et chaque
fois que les villageois essaient de
planter des oliviers, les colons les
déracinent et les brûlent. Puis les
maisons et les puits construits sont
menacés de démolition, sous prétexte
qu’ils ne sont pas autorisés.
Ecartement et isolement
Par ces politiques, les occupants
sionistes essaient d’isoler la
population et de la pousser à vivre au
centre de la ville, afin de laisser les
terrains extérieurs libres aux colons
pour y mettre la main. En outre, c’est
un moyen économique pour assurer la
sécurité des colons.
Ratib Al-Jobour est un activiste
contre la colonisation, dans la région
d’Al-Khalil. Il explique à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que la
rue principale du village d’Al-Bouira
est fermée depuis quinze ans, parce
qu’elle est près d’une route coloniale
et d’un camp militaire situé dans une
rue près des colonies de Kariat Arbaa et
Kariat Kharsina. Les occupants sionistes
ferment ladite rue sous des prétextes
sécuritaires, sous prétexte qu’elle
constitue un danger pour la vie des
colons.
Al-Jobour réaffirme que les
villageois sont obligés de marcher à
pied en empruntant de longs chemins,
n’ayant le droit d’emprunter la rue
principale. Ainsi, l’occupation peut
assumer la sécurité de ses colons en
moins de coups.
Au départ, ce sont les colons qui
avaient fermé cette rue et qui faisaient
des pressions sur les occupants
sionistes afin qu’elle reste fermée.
Par ailleurs, la rue reliant le
village de Bani Naïm à l’ancien bourg
d’Al-Khalil, l’occupant l’avait ouverte
durant le mois béni de Ramadan, mais les
colons continuent à pratiquer leurs
pressions pour la fermer de nouveau.
Enfin, le chemin de la localité de
Qalqas, vers la colonie de Hajay, est
également fermé sous des ordres donnés
par les colons, faisant fi des
villageois et leurs déplacements.
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