Rapport
Le député Ar-Rajoub, une liberté avortée
CPI
Photo:
CPI
Dimanche 2 août 2015
Al-Khalil – CPI
Le député cheikh Naëf Ar-Rajoub avait
été libéré. Mais la joie de la
libération s’est transformée en
tristesse et douleur. Le corps est
dévoré par la fatigue et les maladies,
causées par les souffrances de la prison
de l’occupation sioniste et la politique
de négligence médicale appliquée par ses
bourreaux ; à sa sortie, le cheikh
député a été transféré à l’hôpital.
Le député Ar-Rajoub vient d’être
libéré. Il a souffert de plus d’une
dizaine d’années d’enfermement dans les
prisons de l’occupation israélienne,
sous ce régime de « Détention
administrative », et de cette politique
de négligence médicale qui lui a causé
plusieurs problèmes de santé qui se sont
aggravés ces derniers temps.
Contre l’humanité
Le cheikh député Ar-Rajoub est un des
leaders les plus connus du mouvement
islamique et des organisations de
bienfaisance de la société de la ville
d’Al-Khalil. A plusieurs reprises,
l’autorité de Ramallah l’a arrêté, ainsi
que ses fils. Sa maison a été investie
par les services de sécurité de cette
autorité.
Puis, explique sa femme, il a été
interpellé par les occupants sionistes,
durant leurs campagnes d’arrestations
pratiquées contre les députés et les
sympathisants du mouvement du Hamas, au
cours des mois de juin et juillet de
l’année dernière. Il a été transféré
vers la « Détention administrative » qui
a plusieurs fois été renouvelée, avant
qu’il ne soit libéré le 9 juillet 2015.
Le député souffre depuis plusieurs
mois d’un état de santé très grave, de
douleurs aiguës au dos et aux genoux
pour lesquelles l’administration
pénitentiaire ne faisait rien, sinon
quelques cachets calmant qui n’ont
aucune efficacité contre son cas
difficile.
De la prison d’Ofer, il a été emmené
vers l’hôpital de Ramallah, ne pouvant
se mettre debout, encore moins marcher.
Le mois dernier, sa femme a enfin pu
lui rendre visite dans sa prison ; et
elle a remarqué sa fatigue et surtout sa
maigreur inquiétante.
Notons que le député Ar-Rajoub,
depuis 1989, a été arrêté par les
occupants sionistes plus de sept fois.
Plus de dix ans de sa vie, il les a
passés dans les prisons de l’occupation
sioniste, la plupart en « Détention
administrative ».
Une guerre sans fin
La guerre contre la légitimité, en
Cisjordanie, continue ; les campagnes
d’arrestations continuent contre les
députés du conseil législatif
palestinien, dont certains ont passé
plus de sept ans de leur vie dans les
prisons de l’occupation sioniste, pour
le seul prétexte que leurs noms se
trouvent sur la liste « Changement et
réforme ». Les actions continuent pour
vider la Cisjordanie de leurs leaders et
leurs personnalités nationales.
Khaled Tafach, député du conseil
législatif palestinien, fait part à
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que la politique adoptée par les
occupants sionistes contre le peuple
palestinien tout entier, hommes et
femmes, âgés et moins âgés, continue
« depuis que leurs pieds ont touché
notre terre bénie ».
Mais, souligne-t-il, les députés sont
bien visés pour la seule raison qu’ils
ont été élus par le peuple. Pour cette
raison, ils ont été emprisonnés pour de
longues années, à plusieurs reprises,
parfois à cinq reprises.
Finalement, parmi ces députés, se
trouvent le député Naëf Ar-Rajoub, grand
homme connu pour ses mots libres, ses
positions fermes, son courage
exemplaire. Il est malheureusement
malade depuis quelques mois. Il ne peut
ni s’asseoir ni se coucher. En tout cas,
il n’est pas la seule victime de
l’occupation sioniste, mais tout le
peuple palestinien en est victime.
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